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Ottawa annonce qu'il ne s'opposera plus à l'interdiction mondiale de l'amiante

Ottawa se résigne à l'interdiction mondiale de l'amiante
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Volte-face spectaculaire du gouvernement Harper: après avoir longtemps défendu l'exploitation de l'amiante, Ottawa a annoncé vendredi qu'il ne s'opposerait plus à l'inscription du chrysotile à la liste des produits dangereux établie par la Convention de

Rotterdam.

Il s'agit ni plus ni moins que le coup de grâce à l'industrie, qui vit avant tout de l'exportation du produit.

Le ministre de l'Industrie, Christian Paradis, a fait son annonce à Thetford Mines, l'une des dernières régions du pays où l'amiante est encore exploité. Il a tenté de faire porter le chapeau à la première ministre désignée du Québec, Pauline Marois, qui a indiqué son intention d'interdire l'amiante au Québec.

«Il serait illogique pour le Canada de s'opposer à l'inclusion du chrysotile à l'annexe III de la Convention de Rotterdam alors que le Québec, qui est la seule province productrice de chrysotile, en interdira l'exploitation», a-t-il indiqué.

Selon lui, la décision de Pauline Marois aura un impact négatif sur la région de l'amiante. «Des centaines de travailleurs de la région sont présentement sans emploi et dans l’incertitude, a lancé le ministre Paradis. La dernière chose dont ils ont besoin est d’une fausse consultation. Puisque Mme Marois a manifestement pris sa décision, il nous faut penser aux travailleurs et à leurs familles.»

50 millions pour recycler les travailleurs

En contrepartie, M. Paradis a annoncé qu'Ottawa injecterait 50 millions de dollars dans un fonds destiné à aider les travailleurs de l'industrie à se recycler dans un autre domaine.

À la réunion de Rome, en octobre 2008, l'amiante n'avait pu être inscrit sur la liste des produits chimiques dangereux en raison de l'opposition du Canada et de quatre autres pays, dont l'Inde et les Philippines.

Pourtant, des experts du ministère fédéral de la Santé conseillaient à Ottawa d'interdire l'exploitation de l'amiante.

En juin, le gouvernement Charest a octroyé un prêt controversé de 58 millions de dollars à la mine Jeffrey pour assurer sa relance, mais en campagne électorale, le Parti québécois a indiqué son intention d'annuler ce prêt et de consacrer l'argent à la diversification de l'économie de la région.

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