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Nominations à l'ADISQ: les femmes s'imposent (PHOTOS)

Nominations à l'ADISQ: les femmes s'imposent (PHOTOS)
Agence QMI

MONTRÉAL - Les auteures-compositrices-interprètes ont la cote. Trois d'entre elles — Coeur de pirate, Lisa LeBlanc et Marie-Pierre Arthur — mènent le bal des nominations artistiques en vue du gala de l'ADISQ.

Coeur de pirate, qui vient de donner naissance à une petite fille, survole la compétition en vertu de ses six mentions artistiques, tandis que les deux autres la suivent de très près, avec cinq mises en nomination chacune.

Il ne faut pas nécessairement y voir une révolution, mais les femmes ont de quoi se réjouir de cette représentation, estime l'une des trois championnes des nominations, Marie-Pierre Arthur, qui était au Club Soda pour l'annonce des finalistes, mercredi soir.

«Les auteurs-compositeurs ne sont plus des gars et les interprètes ne sont plus des filles, et ça, c'est vraiment cool», a exposé l'interprète de «Fil de soie».

«D'entendre la parole d'une fille, la voix d'une femme dire ce qu'elle vit comme bouleversements, ça, c'est différent, et je suis contente de ça», a ajouté celle qui s'apprête à lancer son album «Aux alentours» de l'autre côté de l'Atlantique.

L'animateur de la soirée du 28 octobre, Louis-José Houde, abonde dans le même sens, mais pour des raisons distinctes.

«C'est très bien, c'est une très bonne chose, parce que d'habitude il y a beaucoup d'hommes. Et s'il y a plus de filles en nomination, ça veut peut-être dire plus de filles dans la salle, et les filles sont bon public en humour. C'est donc très bon pour l'animateur», a-t-il lancé, sourire en coin.

Dans la prestigieuse catégorie de l'interprète féminine de l'année, les trois favorites seront opposées à Andrée Watters et Isabelle Boulay, qui est elle aussi l'une des meneuses en vertu de ses cinq nominations.

Du côté masculin, les finalistes sont Gregory Charles, Maxime Landry, Éric Lapointe, Fred Pellerin et Vincent Vallières.

Ce dernier, qui avait gagné le trophée de la chanson de l'année pour sa pièce «On va s'aimer encore» en 2011, s'est réjoui d'avoir décroché trois mises en nomination cette année, et dit lorgner cette fois la statuette du spectacle de l'année en raison de «tout le travail que ça exige».

On retrouve de nombreux habitués dans la catégorie du groupe de l'année. La lutte risque en effet d'être serrée entre Kaïn, Les Cowboys Fringants, Les Trois Accords, Mes Aïeux et Radio Radio.

«On est comme des 'outsiders' qui apprécient beaucoup d'être invités au party. On est fiers d'être dans la marge avec notre accent pis notre musique, mais pour des événements comme ça, on est contents d'être 'in'», se félicite l'un des membres du trio acadien, Radio Radio, Gabriel Louis Bernard Malenfant.

Cette catégorie, qui est soumise au vote populaire, a attiré l'attention au cours des deux derniers galas.

L'an dernier, les Cowboys Fringants avaient exhorté le public de ne pas voter pour eux sur leur page Facebook. Ils faisaient valoir qu'ils ne méritaient pas une récompense, ayant passé l'année en studio. Le public avait finalement désobéi, et le quatuor était reparti avec la statuette dorée à la fin de la soirée.

Une année auparavant, le groupe Mes Aïeux avait causé une petite commotion en affirmant que la formation Karkwa méritait les grands honneurs. La formation de Stéphane Archambault venait de gagner le trophée du meilleur groupe, et ce, même si elle avait été quasi absente des écrans radar.

«Cette année, on va l'accepter si jamais on le gagne», a assuré Frédéric Giroux, tout sourire.

«On l'accepterait, parce qu'on a sorti un album, on a travaillé fort sur un album et on l'aime», a renchéri le chanteur Stéphane Archambault.

Le vétéran Richard Desjardins («L'Existoire») et le jeune Patrick Watson («Adventures in your own backyard») ont aussi décroché un nombre intéressant de mises en nominations, avec respectivement trois et quatre mentions.

Mentionnons qu'Ariane Moffatt, dont l'album «MA» avait été plutôt bien reçu par la critique, n'a décroché qu'une seule mention pour son travail d'auteure-compositrice-interprète dans la catégorie album anglophone de l'année. Mais comme le mandat de l'ADISQ est de faire la promotion de la chanson francophone et que l'album d'Ariane Moffatt est bilingue, cette situation est normale en fonction des règles du jeu.

«On savait qu'on tombait un peu dans la craque», a souligné son agente et soeur, Stéphanie Moffatt.

«Ce qui me 'flabergaste', cependant, c'est que David Giguère n'ait pas été retenu dans la catégorie de la découverte de l'année», a-t-elle tenu à souligner en parlant de son protégé.

Onze statuettes seront remises lors du gala de l'ADISQ. Pour une septième année consécutive, l'animation de la soirée a été confiée à Louis-José Houde.

L'humoriste s'est dit heureux d'avoir été sollicité de nouveau, et se montre reconnaissant de la latitude dont il jouit à la barre de la grande fête de la musique.

«Vu qu'ils me laissent faire du stand-up comme je fais dans mes spectacles et qu'ils me laissent être moi-même, je me sens curieusement confortable», a-t-il signalé.

L'animation de l'Autre Gala (22 octobre) a été confiée aux humoristes Les Denis Drolet.

Un total de 23 trophées seront décernés ce soir-là, dont celui du meilleur album choisi par la critique, une nouvelle catégorie qui fait son apparition cette année.

Il s'agit de la seule catégorie «Album» où les chiffres de ventes ne sont pas pris en considération. Les finalistes sont Marie-Pierre Arthur, Avec pas d'casque, Canailles, Richard Desjardins, Lisa LeBlanc et Fred Pellerin.

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