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Les crimes liés au vol d'identité sont en hausse, selon un rapport de la GRC

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Les criminels ont de plus en plus souvent recours à des numéros d'assurance sociale volés ou à des certificats de naissance falsifiés pour obtenir des permis de conduire ou des passeports valides, révèle un rapport interne de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Ce stratagème permet aux fraudeurs de contourner aisément les mesures de sécurité, comme l'ajout de puces électroniques, qui visent à rendre les documents émis par le gouvernement plus difficiles à contrefaire.

Selon le rapport préparé en mars 2011 par la division des renseignements sur les activités criminelles de la GRC, le vol, l'altération ou la création de pièces d'identité facilite plusieurs autres crimes ayant généralement pour objectif un gain financier ou la dissimulation de la véritable identité d'une personne.

Il souligne que ce type de crime est en hausse au pays, un nombre grandissant de criminels se servant de numéros d'assurance sociale et de certificats de naissance ou de citoyenneté volés ou falsifiés pour se procurer des cartes de crédit ou des documents officiels.

Le rapport laisse entendre que la décision d'Ottawa de ne plus produire de carte d'assurance sociale et de plutôt envoyer l'information par lettre ne décourage pas les fraudeurs qui fouillent dans le courrier ou dans les ordures pour trouver le numéro à neuf chiffres.

Toujours selon le rapport, le fait que les gouvernements fédéral et provinciaux ne vérifient pas l'authenticité des documents personnels utilisés dans les divers formulaires permet aux criminels de créer une nouvelle identité en combinant différents renseignements tels un numéro d'assurance sociale volé ou un certificat de naissance falsifié jumelé à un faux nom et à une fausse date de naissance.

Cela signifie qu'un numéro d'assurance sociale peut être associé avec un nom complètement différent de celui du détenteur officiel sur un formulaire gouvernemental puisque les autorités ne vérifient pas régulièrement si les deux informations concordent.

Et les formulaires en ligne rendent les choses encore plus faciles pour les fraudeurs en leur évitant d'interagir en personne avec des employés du gouvernement.

La copie censurée du rapport obtenue par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information ne contient pas de statistiques concernant la fréquence de ce type de fraude, mais les estimations suggèrent qu'il se répand rapidement, tout comme les autres crimes liés aux pièces d'identité.

Faire en sorte que tous les paliers gouvernementaux soient sur la même longueur d'onde en ce qui a trait à la vérification de l'identité des citoyens est un défi de taille qui devrait néanmoins être relevé, d'après Lindsay Lee, directrice du Centre de soutien aux victimes de vol d'identité du Canada.

"Il n'existe pas de système intégré qui permettrait aux gouvernements de tout vérifier. C'est très difficile d'assurer une certaine cohérence. Présentement, c'est un véritable fouillis", a-t-elle indiqué.

Selon le Centre antifraude du Canada, environ 17 000 Canadiens ont perdu un total de 13 millions $ l'an dernier à cause des fraudes liées au vol d'identité. Cette somme est deux fois plus importante que celle rapportée en 2007.

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