Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Peter Peter présente son nouvel album, «Une version améliorée de la tristesse»

Version améliorée de Peter Peter
Jean-François Cyr

MONTRÉAL – Une version améliorée de la tristesse, voilà le titre du nouvel album du chanteur et compositeur montréalais Peter Peter, qui s’est avancé d'une belle façon sur le terrain de l’électro, délaissant quelque peu le folk intimiste qui caractérisait son premier encodé. Rencontré avant le spectacle-lancement de mercredi soir, tenu au Cabaret du Mile-End, le jeune homme admet que le fruit de son travail a baigné dans une mélancolie un peu plus lumineuse.

Il semble sensible, Peter Peter. De son plein gré, il avoue que le premier disque avait été une source d’angoisse assez prenante: «Je voulais faire de mon mieux. Normal, j’imagine: c’était me révéler comme artiste. J’étais vraiment stressé. L’album est sorti, j’ai eu du très positif et du moins bon. Je me suis retiré pas mal chez moi pour digérer tout ça durant l’hiver et je me suis remis à écrire et composer pour Une version améliorée de la tristesse, qui est aussi dans l’émotion, mais certainement moins gris.»

Le flirte

Il chante encore l’amour et le désamour. Mais l’approche est différente. La musique est toujours à l’orée de la mélancolie, certes, mais avec plus d'accès à la gaité que dans son autre album.

«Je flirte encore avec la tristesse, mais c’est plus lumineux, raconte-t-il. C’est une tristesse lubrifiée. Une sorte d’exutoire. Les textes parlent encore de sentiments et d’expériences de vie, mais peut-être dans un sens plus collectif. Je voulais des arrangements plus pop, raffinés, esthétiques. J’ai, par exemple, fait de la place au saxophone d’Adam Kinner, qui sera à mes côtés durant les concerts.»

Aux dires du chanteur, les sonorités électro d’ambiance, grandement colorées par les synthétiseurs et les lignes du saxophone apportent «une nouvelle atmosphère plus sophistiquée.»

«En plus d’avoir poussé la production pour obtenir un son poli et le mieux fait possible, j’ai utilisé un vrai studio pour maximiser la qualité de l’enregistrement. J’ai moi-même évolué, pris de la maturité dans ce projet. Pas que je me considère comme un artiste mûr, mais je dirais que j’avance. J’ai fait confiance, travaillé bien mieux avec les autres artistes et fait en sorte que la production soit belle. Pour la réalisation de l’autre album, j’étais trop pris dans ma bulle. La production d’Une version améliorée de la tristesse s’est faite dans le plus beau des positivismes, contrairement au disque précédent. C’est davantage un résultat d’équipe.»

«D’ailleurs, j’ai revisité mon groupe en entier, ajoute-t-il. Question de changer l’air. De pouvoir fouiller dans autre chose avec des nouvelles bases.» On parle ici des musiciens Emmanuel Éthier (réalisation, violon, guitare), Pascal Shefteshy (claviers et basse), Adam Kinner (saxophone), Francis Mineau (batterie) ou encore Louis-Joseph Cliche (claviers et piano).

Le Cabaret

Mercredi soir, Peter Peter lançait au Cabaret du Mile-End, à Montréal (il avait fait le même exercice au Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, le week-end dernier), sa version améliorée de la tristesse. Un pari réussi pour l’artiste et ses cinq musiciens (très belle performance dans l’ensemble) qui ont offert une bonne prestation devant une grosse foule.

La quasi-totalité des nouvelles pièces a été offerte dans une ambiance résolument pesante de Rock-indie sentimentaliste. On a pu entendre plusieurs chansons accrocheuses comme Beauté baroque, Carroussel et Les chemins étoilés.

Un artiste à suivre.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.