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«Monsieur Lazhar» connaît des débuts encourageants en France

«Monsieur Lazhar» connaît des débuts encourageants en France
Canadian screenwriter and director Philippe Falardeau, center, of the foreign film
AP
Canadian screenwriter and director Philippe Falardeau, center, of the foreign film

PARIS - Porté par des bonnes critiques, «Monsieur Lazhar» connaît des débuts encourageants en France, où il a pris l’affiche mercredi sur 141 écrans.

A Paris, après la décisive séance de 14 h, le long métrage de Philippe Falardeau avait attiré 51 spectateurs par copie (633 entrées dans 13 salles).

C’est le troisième meilleur démarrage de la semaine, derrière «The Secret» (avec Jessica Biel) et «Le Guetteur» (avec Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz). A l’échelle du pays, le film enregistre 1651 entrées, soit 11 spectateurs par copie en moyenne.

La fréquentation du week-end sera déterminante, surtout si le fameux bouche-à-oreille, qui décide de la carrière d’un film comme celui-là, se met en marche.

«Monsieur Lazhar» a pour lui de mettre en vedette l’humoriste algérien Fellag, auquel Le Journal du dimanche a notamment consacré trois-quarts de page et dont la prestation est unanimement saluée. Il traite surtout d’un sujet passablement consensuel en France: une certaine idée de l’éducation et des «valeurs républicaines», sur fond de deuil et d’exil, le tout en pleine rentrée des classes.

La critique, qui avait remarqué en 2005 la précédente réalisation de Philippe Falardeau, «Congorama», a réservé à «Monsieur Lazhar» un accueil globalement très positif et souvent enthousiaste.

«Philippe Falardeau a réalisé une petite merveille riche en émotion et en profondeur» qui «dégage une force de vie, une vérité et un charme profonds», a ainsi jugé Le Figaro, pendant que Le Parisien vantait la «sensibilité et la délicatesse» de ce film «traversé par des valeurs d’humanité».

Pour La Croix, le Québécois «traite de sujets graves et délicats avec subtilité, porté par Fellag dont l’interprétation de Bachir Lazhar illumine l’écran». «Cette belle œuvre (...) témoigne de la vitalité inspirée du cinéma québécois qui accède enfin à nos écrans», a ajouté le critique Jean-Claude Raspiengeas.

«Aucun pathos, une belle simplicité pour conjuguer au présent des chagrins éloignés, et apprendre ainsi à apprivoiser la mort, à l'école, dès l'école», a résumé de son côté l’hebdomadaire Marianne.

«Monsieur Lazhar ne sombre ni dans le mélo tire-larmes ni le pamphlet politico-social» renchérit le journal gratuit Métro, qui parle d’une «jolie fable humaniste, tendre et poétique», pendant que son concurrent 20 minutes évoque «un film pudique à la portée universelle».

Une partie de la critique reproche toutefois à ce «psychodrame en milieu scolaire» de courir trop de lièvres (Le Nouvel Observateur), d’«embrasser trop de choses» (StudioCiné Live), au risque de se perdre en route (Première).

Pour Le Monde, cette «leçon de vie, grave et légère à la fois, empreinte d'un bel humanisme», se révèle ainsi trop «prévisible» et «irréprochable».

«Le film déborde de bonnes intentions. C'est bien comme leçon d'humanisme, mais trop scolaire en termes de cinéma», conclut l’influent magazine culturel Télérama.

Au moment où «Monsieur Lazhar» prenait l’affiche en France, «Starbuck» continuait son petit bonhomme de chemin et franchissait allègrement le cap des 400 000 spectateurs.

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