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Le calme sur les marchés après l'élection du PQ

Minoritaire: le PQ n'effrayera pas les marchés
Display boards at the Australian Stock Exchange flash news of a falling market in Sydney, Friday, Sept. 23, 2011. Pacific stock markets are down sharply in early trading following big losses on Wall Street amid growing fears of another global recession. (AP Photo/Rick Rycroft)
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Display boards at the Australian Stock Exchange flash news of a falling market in Sydney, Friday, Sept. 23, 2011. Pacific stock markets are down sharply in early trading following big losses on Wall Street amid growing fears of another global recession. (AP Photo/Rick Rycroft)

L'arrivée au pouvoir du Parti québécois (PQ) après neuf ans de règne des libéraux au Québec pourrait avoir des impacts nuls ou négligeables sur les marchés financiers.

Le dollar canadien, un baromètre de l'économie au pays, n'a pratiquement pas réagi dans les minutes suivant l'annonce de l'élection d'un gouvernement minoritaire, dont la souveraineté du Québec est au coeur de son programme. À l'ouverture des marchés mercredi, le dollar canadien s'échangeait à 101,19 ¢US, en baisse de 0,25 ¢US. L'euro valait 1,2398 $CAN, en hausse de 0,15 ¢.

L'économiste principal Jacques Marcil de la Banque TD mentionne qu'aucune « réaction importante n'a été observée sur les marchés après l'élection ». Il ajoute qu'« une partie des risques liés à l'élection d'un gouvernement minoritaire du Parti québécois semble déjà prise en compte, comme en témoigne l'élargissement des écarts entre les obligations du Québec et celles du gouvernement fédéral la semaine dernière lorsque les résultats des sondages ont commencé à indiquer que le Parti québécois pouvait être porté au pouvoir. » M. Marcil poursuit en précisant que cette hausse de l'écart reste modeste, soit moins de 10 points de base.

Quant au professeur d'économie William Watson de l'Université McGill, il indique que sans majorité à l'Assemblée nationale, le PQ devra abandonner certaines de ses politiques, dont la tenue éventuelle d'un référendum sur la souveraineté du Québec. « Ce n'est pas un mauvais résultat électoral [pour les entreprises] », a-t-il ajouté.

Dans un contexte de gouvernement minoritaire, il est peu probable que la politique économique de la province change de manière marquée. Cette stabilité certaine dans le contexte économique pourrait rassurer des investisseurs.

Réactions des patrons et syndicats

Le Conseil du patronat a félicité la première ministre, Pauline Marois, se réjouissant « de la participation importante des électeurs québécois » à ces élections. Son président, Yves-Thomas Dorval, a ajouté qu'il partage avec le PQ certaines orientations « en ce qui a trait à l'amélioration de notre système d'éducation et de formation, à la modernisation de l'offre de transport, à la relève entrepreneuriale ainsi qu'au désir exprimé d'équilibrer le budget le plus rapidement possible ».

D'autres propositions du PQ « inquiètent au plus haut point la communauté des affaires », poursuit toutefois M. Dorval dans un communiqué, citant notamment des changements à la fiscalité. Il souhaite d'ailleurs rencontrer prochainement la nouvelle première ministre pour en parler.

Des centrales syndicales ont aussi tenu à applaudir l'élection de Pauline Marois. « Son élection représente un moment historique pour le Québec, il faut s'en féliciter », a déclaré le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault.

Tout comme la FTQ, la Confédération de syndicats nationaux (CSN) appelle les partis à travailler de concert, comme le Parti québécois forme un gouvernement minoritaire. Le président de la CSN, Louis Roy, rappelle du même souffle ses attentes envers les nouveaux élus, dont l'abrogation de la loi 12 et des hausses de droits de scolarité.

« Il faut espérer que le nouveau gouvernement pourra mettre en branle ses engagements, dont ceux favorables aux droits des travailleuses et des travailleurs, aux services publics et à une juste répartition de la richesse », a souligné de son côté, la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot.

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