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Des libéraux fédéraux voient une occasion dans une éventuelle victoire du PQ

PLC : une occasion dans une éventuelle victoire du PQ ?

MONTEBELLO, Qc - Il existe un vieil adage qui dit qu'en affaires et en politique il ne faut jamais tourner le dos à une crise.

Les libéraux fédéraux — qui ne sont plus que 35 députés à représenter le parti qui a dirigé le Canada pendant 12 ans, entre 1993 et 2006 — se sont réunis mardi afin d'organiser une stratégie devant leur permettre de sortir du marasme.

Et c'est facile de voir que, dans la tête de quelques libéraux fédéraux, la route vers la renaissance, la respectabilité et la réélection pourrait passer par la menace du mouvement souverainiste au Québec.

Les Québécois étant aux urnes mardi et la perspective que le Parti québécois soit élu à Québec étant bien réelle, les libéraux voient une ouverture pour ce genre de parti qui a été décrit par le journaliste Allan Fotheringham comme étant le «parti naturel au pouvoir» du Canada au cours du 20e siècle.

«C'est plus qu'une occasion pour le Parti libéral, c'est une responsabilité pour le Parti libéral, a déclaré le chef adjoint du PLC, Ralph Goodale, la semaine dernière. Nous devons être particulièrement bons à véhiculer ce message.»

Scott Brison, le porte-parole du parti en matière économique, a aussi tracé un lien direct entre la direction que prendra le Parti libéral du Canada et le résultat de l'élection provinciale de mardi.

«Le défi pour le Parti libéral sera de se positionner comme étant le parti qui pourra le mieux unir les régions du pays afin de bâtir une économie qui fonctionnera pour tous les Canadiens», a-t-il dit dans un discours qui lancera trois jours de caucus.

Mais à Montebello, à une heure à l'ouest de Montréal, les libéraux qui se sont réunis tandis que les Québécois votaient mardi ont été beaucoup plus prudents.

«J'aimerais vraiment voir un résultat fédéraliste au Québec et j'espère que ça se produira», a répété une douzaine de fois Bob Rae, chef par intérim du Parti libéral du Canada, durant un point de presse d'une quinzaine de minutes avec les journalistes.

Ceci étant dit, M. Rae a aussi mis l'emphase sur l'idée que les libéraux forment le parti de l'unité nationale.

«Nous avons une responsabilité spéciale à titre de parti sur l'enjeu de l'unité et la question du leadership au pays, a-t-il expliqué. Ça remonte à la naissance du Parti libéral, ce qui nous anime comme parti politique.»

C'est un pari très risqué pour les libéraux: Se promouvoir comme parti fédéraliste qui peut abolir les divisions historiques qui déchirent le Canada, sans être considéré comme un parti qui exploite la tourmente politique québécoise à des fins partisanes.

Rahm Emanuel, l'ex-bras droit du président américain Barack Obama, a été cloué au pilori en 2009 lorsque, au coeur de la crise économique mondiale, il a été cité déclarant: «Il ne faut jamais tourner le dos à une crise sérieuse. Ce que je veux dire par là, c'est que c'est une occasion pour faire des choses qui auraient été impossibles à faire auparavant.»

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