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François Legault reconnaît que Pierre Péladeau n'a pas fait faillite

Legault précise que Péladeau n'a pas fait faillite
CP

MASCOUCHE, Qc - Le candidat vedette de la Coalition avenir Québec Jacques Duchesneau a fermé la porte, lundi, à un éventuel retour devant la Commission Charbonneau.

La semaine dernière, M. Duchesneau avait fait des vagues en affirmant que des ministres libéraux, qu'il a refusé de nommer, auraient séjourné sur le yacht d'un entrepreneur en construction controversé.

En début de campagne, M. Legault avait affirmé que son candidat vedette était prêt à retourner immédiatement devant la commission d'enquête sur la construction afin de donner des noms liés à des malversations impliquant des politiciens.

Mais lundi, M. Duchesneau, qui se présente dans Saint-Jérôme, a rejeté cette éventualité. Selon l'ancien chef de police de Montréal, son témoignage de juin dernier devant la commission présidée par la juge France Charbonneau est complet.

«Je pense que j'ai fini mon travail à la commission Charbonneau, j'ai transmis les noms des personnes qui ont collaboré avec moi, la Commission Charbonneau travaille avec ces personnes, et franchement, depuis mon entrée en politique, je n'ai eu aucun contact avec la Commission Charbonneau», a-t-il dit.

M. Duchesneau a ajouté qu'il n'avait pas l'intention de profiter de l'immunité parlementaire, qu'il obtiendrait s'il était élu, pour divulguer les noms de ces ministres libéraux à l'Assemblée nationale.

«Je ne veux surtout pas nuire à la Commission Charbonneau», a-t-il dit après une conférence de presse où il accompagnait son chef, François Legault, qui a dévoilé l'esquisse d'ujn projet de loi sur l'éthique et l'intégrité.

Alors que ses adversaires péquiste et libéral étaient à Québec, où la CAQ est en tête des sondages, M. Legault a concentré son travail dans les banlieues au nord de Montréal, où l'indicatif téléphonique est le 4-5-0. «Ça va être très serré, ça va être très serré, a-t-il estimé. Nos indications nous montrent sur le terrain qu'on est capable d'avoir un gouvernement de la Coalition si le 4-5-0 vote pour nous.

«Et je pense qu'on a de bonnes chances que ça arrive, et c'est pour ça que je vais mettre toutes nos énergies à assurer qu'on gagne le 4-5-0.»

À quelques heures de la conclusion de la première campagne électorale de la CAQ, le chef n'a pas voulu s'avancer sur le nombre de circonscriptions qu'il espère conquérir. M. Legault s'est contenté de répéter son souhait de former un gouvernement majoritaire, en franchissant le cap de 63 sièges à l'Assemblée nationale.

«Je n'ai pas de barre minimum, mais je vais travailler toute la dernière journée à essayer de m'assurer d'en voir 63», a-t-il dit.

Comme samedi, le chef de la CAQ a poursuivi sa trajectoire dans des circonscriptions qui avaient basculé dans le camp de l'Action démocratique du Québec (ADQ) lors de la vague de 2007, des secteurs représentés ensuite par le PQ, avant la dissolution de l'Assemblée nationale il y a 33 jours.

Le chef caquiste a terminé sa journée à Laval, où les libéraux ont fait un score parfait en 2008 et où l'ADQ, maintenant fusionnée à la CAQ, n'a jamais réussi à percer.

De chaudes luttes à trois sont à prévoir sur l'île Jésus, notamment dans Fabre et Laval-des-Rapides, où la CAQ présente deux candidates vedettes, Dominique Anglade et Maud Cohen.

M. Legault s'est montré confiant de réussir une percée dans les circonscriptions où les anglophones sont plus nombreux, précisant même qu'il s'attend à une progression d'ici la prochaine élection, ce qui permettrait à la CAQ de remplacer les libéraux.

«Nous aurons un bon appui des anglophones mais je crois qu'à la prochaine élection, nous remplacerons clairement le Parti libéral», a-t-il dit en répondant en anglais à un journaliste.

La CAQ est le seul des trois principaux partis à avoir enregistré une progression nette dans les intentions de vote, depuis le début de la campagne, alors qu'elle est passée de la troisième à la deuxième place dans les sondages.

Dans sa dernière conférence de presse avant le scrutin, M. Legault a souligné que son parti avait réussi à créer un effet de surprise, avec des candidatures vedettes, et selon lui, ce sont les propositions de la CAQ qui ont nourri le débat.

Le chef caquiste a affirmé qu'il conclura son périple de 34 jours de campagne sans aucun regret. «Sincèrement, il n'y a rien qui me vient en tête pour les mauvais coups, ç'a été au-delà de toutes mes espérances», a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Legault a dû rectifier le tir une deuxième fois, lundi, au sujet des faillites, après avoir affirmé que le fondateur de l'empire Québecor s'était retrouvé dans cette situation.

En répondant à des questions à propos des dossiers de ses candidats au Bureau du surintendant des faillites, dimanche, M. Legault avait affirmé que Pierre Péladeau, décédé il y a 15 ans, avait déjà fait faillite.

En soirée, Québecor Média a déclaré le contraire, dénonçant un «travestissement des faits pour des motifs électoraux».

Sur son compte Twitter personnel, un vice-président de l'entreprise, Serge Sasseville, s'était dit «choqué» par cette déclaration du chef caquiste.

Lors d'un point de presse, lundi, M. Legault a admis que M. Péladeau (père) n'avait pas fait faillite. Le chef de la CAQ a expliqué qu'il faisait plutôt référence au lancement de deux quotidiens par M. Péladeau, des projets qui ont mal tourné.

«Je faisais allusion à ces deux échecs, je ne faisais pas allusion à une faillite personnelle», a-t-il dit, en refusant de reconnaître s'il s'agissait d'une erreur de sa part.

Dimanche, M. Legault avait aussi dû rectifier le tir à propos du nombre de ses candidats qui ont fait faillite.

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