Deux jours après sa mort, le cardinal italien progressiste Carlo Maria Martini fait parler de lui. Dans une interview publiée à titre posthume, l'ancien archevêque de Milan a déclaré que L'Église accusait un retard de 200 ans.
« Pourquoi ne se réveille-t-elle pas? Avons-nous peur? » s'interroge-t-il dans cette interview réalisée par un compagnon jésuite en août.
« L'Église est fatiguée. Notre culture a vieilli, nos églises sont grandes, nos maisons religieuses sont vides... et nos rites, nos costumes sont pompeux », a-t-il dit.
Le défunt cardinal était connu pour son franc-parler. Il ne faisait pas mystère de sa quête de modernisation pour cette institution résolument traditionnelle. Il remettait ouvertement en question l'Église sur des sujets controversés tels que les viols et le divorce.
Martini voulait avertir l'Église qu'elle devait devenir plus souple à l'égard de ses rites ou prendre le risque de s'aliéner les catholiques.