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Les soeurs Bélanger seraient mortes empoisonnées

La cause de leur mort pourrait être élucidée
QMI

Les deux touristes québécoises mortes dans des circonstances nébuleuses en Thaïlande ont ingéré une quantité importante d'insecticide, selon le rapport d'autopsie d'un hôpital de Bangkok auquel l'émission Enquête a eu accès.

Noémi Bélanger, 20 ans, et sa soeur Audrey, 26 ans, originaires de Pohénégamook, dans le Bas-du-Fleuve, ont été retrouvées sans vie le 15 juin dernier dans leur chambre d'hôtel de l'île touristique de Phi Phi, en Thaïlande.

La mort mystérieuse des deux jeunes Québécoises avait donné lieu à une série de spéculations allant d'une mort subite provoquée par allergie à l'oeuvre d'un tueur en série.

Dans la chambre d'hôtel des victimes, les enquêteurs avaient retrouvé les corps dans leur lit et des traces de vomissures. Mais aucune trace d'entrée par effraction, de lutte, de violence ni un quelconque indice suggérant qu'elles avaient été assassinées n'aurait été découverts.

Empoisonnées au DEET

Selon le médecin qui a examiné les corps des soeurs à l'hôpital local de Krabi, et qui a été interrogé par la journaliste Johanne Faucher, il ne s'agissait pas de morts naturelles. La bouche et les doigts des deux soeurs étaient bleuis.

D'après le rapport de l'autopsie effectuée sur les corps des deux jeunes Québécoises à l'hôpital Ramathibodi de Bangkok, Audrey et Noémi ont succombé à une intoxication au DEET, un insecticide connu contre les moustiques. Pour en mourrir, les deux femmes on dû en ingérer une bonne quantité.

Selon la police thaïlandaise, qui poursuit son enquête, l'insecticide découvert dans le corps des deux femmes aurait pu se retrouver dans une boisson illégale répandue dans le pays.

Il existe en effet en Thaïlande un cocktail très populaire auprès des jeunes pour ses effets euphorisants. Le mélange est composé de sirop contre la toux, de Coca-Cola, de feuilles de kratom et de DEET.

Un dosage trop élevé de DEET dans des boissons que les deux jeunes femmes auraient consommées le soir même dans un bar local avec des amis brésiliens aurait donc pu leur être fatal.

Le rapport du coroner attendu

Une deuxième autopsie sera pratiquée à Montréal sur des tissus humains. Ces examens pourraient en révéler davantage sur l'hypothèse d'un empoisonnement accidentel. Mais il faudra encore attendre des mois avant le dépôt du rapport final de la coroner Renée Roussel, chargée d'enquêter sur ce cas.

De son côté, le père des deux jeunes femmes, Carl Bélanger, a toujours des doutes sur la thèse d'un empoisonnement accidentel. « Moi, s'il y a eu crime, je vais aller plus loin. [...] Leur mort ne servira pas à rien », a confié M. Bélanger à la journaliste d'Enquête, Johanne Faucher.

La mort mystérieuse de Noémi et Audrey Bélanger suscite beaucoup d'émoi et de questions de la part de leurs proches en raison notamment de la mort en 2009 d'une Américaine de 27 ans et d'une Norvégienne de 22 ans dans les mêmes circonstances, au même endroit.

D'après un reportage de Johanne Faucher, de l'émission Enquête

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