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Élections et grève: Les carrés verts aussi veulent continuer la lutte

Élections et grève: Les carrés verts aussi veulent continuer la lutte
Radio-Canada.ca

À l'instar de la CLASSE, le Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec (MESRQ), qui représente les « carrés verts », veut continuer d'influer sur l'avenir de l'éducation. Et ce, même après la grève étudiante et après le scrutin du 4 septembre.

Reste à savoir comment. « Une des avenues possibles serait de militer en faveur d'une réforme de la gouvernance étudiante », explique David-Alexandre Marier, porte-parole du groupe, lors d'une discussion en direct avec les internautes. Et d'évoquer l'instauration d'une clause « ressemblant à l'article 20.02 du Code du travail, lequel établit un quorum de vote de grève à 50 % + 1 des membres ayant le droit de vote ».

« Les limites et les cadres actuels qui régissent les associations étudiantes accréditées méritent d'être révisés. Si les associations étudiantes aspirent à un rôle d'acteur social qui s'élève au niveau de celui des syndicats, il est à notre avis nécessaire qu'ils en acceptent les responsabilités. — David-Alexandre Marier, porte-parole du Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec

Le groupe envisage aussi de plaider pour l'abolition des cégeps. « C'est une des discussions qui existent au sein du mouvement, sans être une position claire et définitive », avance le porte-parole. Il estime qu'une telle réforme permettrait « des économies d'échelle, un échange d'étudiants interprovinciaux amélioré et, peut-être, un élément de lutte au décrochage ».

Pas d'évaluation chiffrée de la hausse des droits de scolarité

La question des droits de scolarité reste dans leur liste de préoccupations. Le porte-parole se garde toutefois de chiffrer une hausse idéale : « Sans se prononcer sur un niveau idéal de hausse, il nous semble raisonnable d'être en faveur d'une plus grande participation eu égard au coût réel de l'éducation postsecondaire ». M. Marier ajoute que des mesures palliatives existent déjà pour favoriser l'accessibilité aux études pour les moins nantis, tout en se disant « favorable à une discussion qui mènerait à revoir certains mécanismes ».

Pour faire valoir ses revendications, le MERSQ envisage de demander le statut d'organisme sans but lucratif. À la différence des associations étudiantes, il n'est pas soumis à la Loi sur l'accréditation et le financement des associations d'étudiants. Le nombre de membres évoqué correspond au nombre d'abonnés à sa page Facebook, principale plateforme du groupe, qui inclut toutefois plusieurs personnes qui ne sont pas des étudiants.

L'intervention de la police et Laurent Proulx en questions

Les questions des participants ont aussi porté sur l'intervention policière à l'Université de Montréal cette semaine. « Les étudiants ne disposent d'aucun droit de piquetage », a commenté M. Marier à ce sujet. [...] Je laisserai à d'autres le soin d'analyser et de commenter l'intervention ».

Le porte-parole a aussi commenté la décision de Laurent Proulx, figure de proue du mouvement des carrés verts à ses débuts, d'annuler son inscription au cours pour lequel il avait obtenu une injonction. Celui-ci « s'est vu offrir une opportunité de carrière dans une autre région que celle de Québec, la décision lui revient quant à son inscription universitaire », a-t-il répondu à un internaute.

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