Après la stabilité, le chef du Parti libéral, Jean Charest, promet l'unité s'il est réélu à la tête du gouvernement du Québec le 4 septembre prochain.
« Je pense que je suis pas mal clair sur où je m'en vais », a-t-il dit lors d'une conférence de presse dans la circonscription de Vanier-Les Rivières, à Québec, durant laquelle il a mis l'accent sur l'économie et l'emploi, que M. Charest présente comme les priorités absolues des libéraux.
Le chef libéral a aussi voulu se démarquer de son adversaire de la Coalition avenir Québec, François Legault, qui promet des compressions et des changements importants dans l'administration publique pour aider à financer ses engagements électoraux. Jean Charest a déclaré que même si les chefs syndicaux ne l'appuient pas, il a « d'autres choses à faire » que de « se chicaner » avec eux.
« Le lendemain de mon élection, je vais travailler avec tout le monde », a dit M. Charest, rappelant qu'il avait réussi à conclure une entente de cinq ans à l'issue des dernières négociations avec le secteur public. « C'est ça être premier ministre du Québec, on ne départage pas, on ne fait pas des catégories », a ajouté le chef libéral.
À un journaliste qui lui demandait ce qu'il donnerait comme conseil aux « souverainistes conservateurs » au moment du vote, M. Charest a répondu par une boutade à l'endroit de son adversaire du Parti québécois, Pauline Marois, qui a eu deux réponses différentes à cette question dimanche, invitant d'abord les souverainistes conservateurs à voter pour d'autres partis que le sien, avant de revenir sur ses paroles.
« Votez libéral! Je ne me suis pas trompé dans la réponse. Vous pouvez la poser deux fois aussi, on va donner la même chance à tout le monde. Comme ça a été posé deux fois à Mme Marois, posez-moi-la deux fois! » a lancé Jean Charest.
Sans le commenter directement, M. Charest a abordé un sondage Segma-Le Soleil paru lundi sur les intentions de vote dans la région de Québec, qui place les libéraux cinq points derrière la Coalition avenir Québec, avec une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 %. Reprenant son thème de la stabilité, le chef libéral s'est demandé quel changement proposent ses adversaires.
« Il n'y a pas un gouvernement québécois qui en aura fait autant pour la capitale, et de bon coeur. On ne veut pas briser cet élan-là », a déclaré Jean Charest.
« Les autres formations, est-ce qu'elles présentent ces perspectives d'avenir? Non! » a-t-il ajouté, accusant Pauline Marois de vouloir « revenir à des référendums » et François Legault de vouloir « passer la scie à chaîne » dans les programmes.
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