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Charest dit qu'il n'a pas fait de purge dans la haute fonction publique

Moi, je n'ai pas purgé la haute fonction publique
PC

SAINT-HYACINTHE, Qc - Le chef libéral Jean Charest entrevoit une purge dans la haute fonction publique dans l'éventualité où un gouvernement de la Coalition avenir Québec serait élu.

M. Charest s'en est pris vendredi à une intention exprimée par le chef de la CAQ, François Legault, concernant les changements qu'il apporterait dans l'appareil de l'État.

Selon le chef libéral, M. Legault prouve une nouvelle fois son caractère belliqueux en menaçant de s'en prendre aux hauts fonctionnaires.

«Là, aujourd'hui, c'est l'équivalent d'une purge dans la fonction publique», a-t-il dit lors d'une conférence de presse où il a promis des investissements pour l'agriculture.

Vendredi, M. Legault a affirmé qu'il était prêt à remplacer les dirigeants de sociétés d'État ou les sous-ministres qui ne partagent pas les idées de la CAQ.

Profitant de ce nouveau clou à enfoncer, M. Charest a martelé son thème favori, soit que M. Legault est inconstant et manque de fiabilité.

«Un des problèmes qu'aura François Legault, s'il veut trouver des gens qui sont d'accord avec lui, c'est qu'il faudrait qu'il ait la même idée deux jours de suite, parce qu'il va y avoir des portes tournantes dans les ministères, a-t-il dit. Il va faire quoi quand il va changer d'idée? Il va changer sa fonction publique?»

En campagne à Québec, M. Legault a notamment pointé vers Hydro-Québec, où la CAQ propose d'abolir 4000 postes.

«Il y aura des changements et aux conseils d'administration et à la haute direction, a-t-il dit. On ne peut pas dire: on veut couper 600 millions $ dans les dépenses d'Hydro-Québec, et que le président ne soit pas d'accord avec ça, on va tous comprendre ça.»

M. Legault a assuré qu'il souhaite mettre le «changement» en place de façon intelligente.

«Avec l'appui de la population, tout est possible, a-t-il dit. Parce que l'objectif est noble.»

M. Charest a affirmé qu'il est normal pour un gouvernement de nommer des gens qui partagent ses objectifs et il s'est défendu d'avoir effectué lui-même une purge, après son arrivée au pouvoir en 2003.

«Il est vrai qu'un gouvernement, lorsqu'il arrive, travaille avec des gens qui partagent ses objectifs, ça c'est légitime, a-t-il dit. Mais il y a une différence entre ça et faire une purge.»

M. Charest a affirmé qu'il avait fait des changements, à son arrivée au pouvoir en 2003, mais il a expliqué qu'il avait maintenu des souverainistes en poste, ainsi que des personnes nommées par le Parti québécois, qui l'avait précédé.

Mais le chef libéral a admis que parfois les apparences peuvent laisser croire que ces nominations servent des intérêts partisans.

«Il y a des gens qui vont dire que c'est partisan, moi je ne vois pas ça comme étant partisan, a-t-il dit. Je vois ça comme étant des gens qui partagent les objectifs du gouvernement.»

Par ailleurs, M. Charest a refusé de divulguer son rapport d'impôt, contrairement à ses deux principaux adversaires.

La chef du Parti québécois Pauline Marois et M. Legault ont accepté de le faire, à la condition que leurs opposants fassent de même.

Plus tôt cette semaine, M. Charest avait déjà affirmé qu'il n'avait pas l'intention de publier ce document, pour prouver qu'il ne reçoit plus le salaire de 75 000 $ qui lui était versé par la Parti libéral du Québec.

Lors d'un point de presse à Victoriaville, M. Charest a répété vendredi qu'il donnait déjà suffisamment d'informations au commissaire à l'éthique et à la déontologie de l'Assemblée nationale à ce sujet, comme la loi l'exige.

«On vient juste de faire une loi au Québec avec un commissaire à la déontologie pour déclarer tous nos revenus et pour déclarer en plus nos avoirs, a-t-il dit. Ça va même plus loin que ce qu'on inclut dans nos rapports d'impôt.»

M. Charest a promis vendredi un investissement de 15 millions $ en cinq ans pour soutenir le développement de marchés publics.

S'ils sont élus, les libéraux ajouteraient 13 millions $ sur trois ans pour soutenir l'achat d'équipement et le recours à des services d'experts pour la transformation alimentaire.

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