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Harper octroie 188 millions $ pour une nouvelle station de recherche au Nunavut

Harper octroie 188 millions $ pour une nouvelle station de recherche au Nunavut

Poursuivant sa tournée estivale dans le Grand Nord canadien, Stephen Harper a annoncé l'octroi de 188 millions de dollars pour la construction et l'exploitation de la Station de recherche multidisciplinaire dans l'Extrême-Arctique, au Nunavut.

Située à Cambridge Bay, la future station aura pour mission de faire avancer les recherches sur les enjeux environnementaux et l'exploitation des ressources dans le Nord canadien.

Elle permettra aussi au Canada de « continuer à affirmer [sa] souveraineté dans l'Arctique », a déclaré le premier ministre dans un communiqué, jeudi.

La station devrait être opérationnelle dès 2017 et bénéficiera de 26,5 millions de dollars par année pour son fonctionnement annuel, dès 2018.

M. Harper estime que la construction de la station entraînera la création de 150 emplois locaux et à travers le Nord.

Cette annonce survient peu de temps après la fermeture d'une autre station du Grand Nord pour manque de financement. Depuis 2005, la station d'Eureka, sur l'île Ellesmere, avait pour mission de documenter l'appauvrissement de la couche d'ozone, la qualité de l'air et les changements climatiques en Haute-Arctique.

Selon James Drummond, qui détient la Chaire de recherche en physique et science atmosphérique de l'Université Dalhousie, le gouvernement conservateur cherche à concentrer ses subventions vers les projets qui ont des retombées économiques.

Plus tôt cette semaine, le premier ministre a déclaré que grâce aux ressources naturelles, le développement du Nord serait appelé à s'intensifier au cours de la prochaine décennie.

M. Harper a aussi annoncé le lancement d'une troisième mission scientifique ayant pour but de retrouver les bateaux de l'expédition de Sir John Franklin, abandonnés en septembre 1845 dans les eaux du passage du Nord-Ouest.

Google dans le Nord canadien

Pendant ce temps, des employés de Google étaient présents dans le Nord canadien afin cartographier la région. Ce projet permettra de corriger certaines erreurs dans les informations que détenait le géant américain sur le Grand Nord.

Afin d'enrichir sa banque de données, Google a recruté des adolescents et des leaders communautaires, issus notamment de Cambridge, où Stephen Harper se trouvait de passage.

Aucune des équipes de Google ne s'était rendue aussi loin dans le Nord.

Aglukkaq à la présidence du Conseil de l'Arctique

La souveraineté canadienne en Arctique sera peut-être un des mandats de Leona Aglukkaq, qui assumera la présidence du Conseil de l'Arctique de 2013 à 2015 au nom du Canada.

Le Conseil de l'Arctique réunit actuellement le Canada, le Danemark, la Norvège, la Finlande et la Suède, l'Islande, la Fédération de Russie et les États-Unis. Il a pour objectif d'élaborer une approche coordonnée, notamment en matière de protection de l'environnement et de développement. La sécurité pourrait éventuellement être ajoutée aux thèmes abordés par le Conseil.

Alors que les ressources naturelles de l'Arctique en font une région de plus en plus attrayante sur le plan mondial, d'autres pays convoitent une place au sein du Conseil, dont la Chine et l'Union européenne.

Le Canada a cependant bloqué la candidature de l'Union européenne en réponse à un embargo sur les importations de produits dérivés du phoque.

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