ÉLECTIONS AMÉRICAINES - C'est une première dans une élection. Les Américains vont pouvoir envoyer des sms pour faire des dons à l'équipe de campagne de Barack Obama.
Jeudi 23 août, l'équipe du président et candidat démocrate a annoncé une série d'accords avec quatre grands opérateurs américains (Verizon Wireless, Sprint Nextel Corp, US Cellular et T-Mobile USA). A partir de cette semaine, les sympathisants de Barack Obama pourront faire de micro-dons depuis leurs mobiles.
"Pour faire don de 10 dollars à 'Obama for America', envoyer GIVE au 62262". Ce message apparaîtra à la fin des publicités en faveur du candidat dans les jours à venir.
Mitt Romney a déjà approuvé ce principe dans le passé. Il devrait lui aussi avoir droit à son opération sms, mais aucune annonce n'a encore été faite.
Micro-dons VS. supers donations
La commission fédérale des élections a autorisé les dons par sms en juin dernier ouvrant ainsi la voie aux petits donneurs.
Ces 10 dollars par sms peuvent toutefois sembler dérisoires dans un combat politique connu pour être une affaire de gros sous.
En effet, à lui seul, le candidat Obama a reçu pour sa campagne de 2008 plus de 700 millions de dollars de dons. Un record qui pourrait être battu en 2012, puisque la Cour Suprême des Etats-Unis a supprimé les plafonds qui limitaient jusqu'alors les donations.
Malgré les donations des Supers Pac ("political action committee"), les dons des particuliers restent une stratégie non négligeable pour les candidats. Pour l'argent bien-sûr mais aussi pour impliquer plus encore les sympathisants.
"Nous n'oublions pas de rendre cette campagne aussi accessible que possible pour les petits donneurs qui sont le coeur de notre organisation", a rappelé l'équipe du candidat démocrate jeudi.
D'ailleurs, Barack Obama, dont l'équipe de campagne travaille sur un système d'envoi d'alertes sms depuis 2008, pourrait bénéficier d'une certaine avance avec ce système. En 2008, le candidat a annoncé le choix de son colistier en envoyant pas moins de 3 millions de messages. Un mandat plus tard, les démocrates pourraient bien avoir décuplé leur base de données.