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Duel Legault-Marois : leurs déclarations passées au crible

Duel Legault-Marois : leurs déclarations passées au crible

La souveraineté, les dépenses électorales, les finances publiques et les redevances minières ont suscité les échanges le plus vifs mercredi soir lors du duel opposant François Legault et Pauline Marois. Les chefs se sont contredits sur plusieurs points, mais qui dit vrai?

Sans grande surprise, le chef caquiste a réservé ses attaques les plus virulentes à la question référendaire. Si le Parti québécois décide de déclencher un référendum et que la Coalition avenir Québec forme l'opposition officielle, François Legault refuserait d'être à la tête du camp du non.

« Je ne ferai ni la promotion de la souveraineté, ni la promotion de l'unité canadienne », a-t-il déclaré, martelant que « les Québécois sont tannés de la chicane ».

La Loi sur la consultation populaire stipule qu'il appartient au camp du non de choisir son président et que rien n'oblige le chef de l'opposition à accepter cette responsabilité.

Mais en refusant de prendre parti, François Legault créerait un précédent et briserait avec la tradition des référendums de 1980 et 1995, pour lesquels les chefs de l'opposition de l'époque avaient présidé le camp du non.

Au sujet de la gestion de la dette québécoise, Paulin Marois a vanté sa performance comme ministre des Finances, soutenant être « la seule ministre des Finances à avoir réduit la dette en 50 ans ».

En mars 2001, Pauline Marois, qui tenait alors le portefeuille des finances, a bel et bien consacré à la dette un surplus budgétaire de 500 millions de dollars. Toutefois, la dette a tout de même continué d'augmenter cette année-là.

Toujours au chapitre de l'économie, François Legault a accusé Pauline Marois de vouloir imposer aux mines d'or des redevances plus élevées qu'ailleurs, faisant référence à la proposition du PQ, qui prévoit 5 % sur la valeur du minerai.

« On a neuf mines d'or au Québec. Est-ce que vous réalisez que nulle part dans le monde on charge 5 %? », a-t-il lancé à la chef péquiste.

Vérification faite, au moins quatre pays producteurs d'or, dont le Chili et l'Afrique du Sud, imposent une redevance encore plus élevée que ce que propose le Parti québécois.

Pour ce qui est du financement électoral, François Legault a réitéré son engagement de plafonner à 4 millions de dollars le budget de campagne des partis politiques, actuellement fixé à 11 millions.

« Je suis un comptable, je suis ça de proche. J'ai fait la tournée des 17 régions. [Il n'y a] pas une région que je n'ai pas faite, avec le budget de la Coalition », a-t-il soutenu.

Le chef de la CAQ a bel et bien effectué une tournée panquébécoise, mais c'était avant que les élections générales ne soient déclenchées et avant même que la Coalition ne devienne un parti politique.

Jusqu'ici dans la campagne électorale, François Legault n'a toujours pas été à la rencontre des citoyens de l'Outaouais, de l'Abitibi, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Gaspésie.

Avec les informations de Vincent Maisonneuve et de Thomas Gerbet

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