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À la recherche des bateaux de John Franklin

À la recherche des bateaux de John Franklin

Une troisième mission scientifique ayant pour but de retrouver les bateaux de l'expédition de Sir John Franklin, abandonnés en septembre 1845 dans les eaux du passage du Nord-Ouest, a été entreprise par des scientifiques de Parcs Canada.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, en a fait l'annonce mercredi, au Nunavut, après avoir visité un des navires de recherche.

Lors des deux tentatives précédentes, les équipes de recherche n'ont été sur place que pendant une semaine. Cette année, elles passeront de quatre à six semaines dans l'Arctique.

Les moyens technologiques seront aussi plus importants. Lors des premières missions de localisation des épaves, les chercheurs ne disposaient que d'un seul sonar attaché à une corde, surnommé « le poisson », que le bateau traînait dans l'eau. En plus des techniques habituelles, l'équipe dispose maintenant d'un sonar latéral autonome, de l'imagerie par satellite et d'un véhicule sous-marin autonome. Ces nouveaux équipements permettront d'explorer une zone de 1000 à 1500 km2. En comparaison, les dernières expéditions avaient ratissé deux régions totalisant environ 125 km2.

Deux bateaux participent aux recherches : le Marty Bergmann, un navire de recherche, et le Sir Wilfrid Laurier, un brise-glace de la Garde côtière canadienne où logent les chercheurs.

Ils effectueront les recherches autour du détroit de Victoria et du détroit d'Alexandra, où un des navires aurait coulé, et dans les alentours de l'île O'Reilly, où la tradition orale inuite situe l'une des épaves.

Le gouvernement du Canada a signé une entente de principe avec celui du Nunavut quant aux travaux de recherche et à la conservation des deux navires de l'expédition Franklin.

L'exploration tourne à la tragédie

La fin tragique de l'expédition de Sir John Franklin, qui visait à découvrir le passage du Nord-Ouest, avait marqué les esprits de son époque.

Les capitaines John Franklin et Francis Crozier, ainsi que leurs équipages de 134 hommes, avaient quitté l'Angleterre en mai 1845 dans deux bateaux robustes et ultramodernes pour l'époque, le HMS Erebus et le HMS Terror. Les navires étaient équipés de moteurs à vapeur, de dispositifs de chauffage dernier cri et de nourriture en conserve permettant de survivre pendant trois ans.

Les deux vaisseaux ont été vus pour la dernière fois le 26 juillet suivant par un baleinier. Aucun des explorateurs n'est revenu du périple.

La tournure dramatique de l'expédition s'expliquerait notamment par l'utilisation de cartes erronées et la consommation de conserves scellées par une soudure au plomb ayant entraîné la contamination des équipages.

Les notes de l'équipage retrouvées, les témoignages des Inuits ainsi que la découverte de restes humains permettent aussi d'établir que les équipages avaient été retenus deux ans à bord des navires par la glace. Ils auraient ensuite tenté de survivre sur une île. Selon les informations, de nombreux hommes y sont morts, dont Franklin. Les survivants auraient ensuite tenté de se diriger à pied vers le sud et seraient morts les uns après les autres sur une période allant jusqu'au printemps 1850.

Les épaves des deux navires n'ont jamais été retrouvées. Elles ont néanmoins été désignées site historique national par le gouvernement du Canada.

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