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La circonscription de Sherbrooke n'est pas un château-fort du PLQ dit Mme Dionne

Sherbrooke pas un château-fort du PLQ dit Michou
PC

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU, Qc - Le chef libéral Jean Charest ne croit pas que l'arrivée du Nouveau Parti démocratique (NPD) au Québec soit un mauvais présage pour son parti.

M. Charest a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse que son parti est bien implanté au Québec.

Le chef du NPD Thomas Mulcair a affirmé la semaine dernière qu'il souhaite fonder une aile québécoise au parti fédéral qui a raflé 59 des 75 sièges au Québec aux dernières élections.

Le NPD a ainsi réussi à former l'opposition officielle, reléguant le Parti libéral du Canada (PLC) au rang de tiers parti.

M. Mulcair a affirmé vendredi qu'à défaut de pouvoir participer à la campagne actuelle, pour des raisons d'organisation, il souhaite que son parti soit présent pour la prochaine élection québécoise.

Lors d'une conférence de presse qui a suivi la promesse d'investissements dans le tourisme, M. Charest a rejeté tout parallèle entre le Parti libéral du Québec et le PLC.

«Je ne fais aucun lien entre l'un et l'autre, a-t-il dit. Ce sont deux partis totalement indépendants l'un de l'autre, et ce, depuis les années 1960.»

Les libéraux fédéraux sont en déroute depuis qu'ils ont été éclaboussés par les révélations faites devant la commission Gomery sur le programme de commandites fédérales.

Selon les partis de l'opposition à Québec, M. Charest a déclenché des élections estivales pour éviter les effets négatifs que son parti pourrait subir à la reprise des travaux de la commission sur la construction présidée par la juge France Charbonneau.

Mais mercredi, M. Charest a déclaré qu'il ne craint nullement que son parti soit confronté au même destin que le PLC.

«Le Parti libéral du Québec est profondément enraciné au Québec et notre destin à nous, c'est de gagner un gouvernement majoritaire. Alors c'est là-dessus que nous faisons campagne», a-t-il dit.

M. Charest ne s'est pas ému des propos d'un militant libéral, qui croit que le PLQ ne mérite pas d'être reporté au pouvoir et qu'un séjour dans l'opposition serait bénéfique afin de débarrasser ses rangs de certains indésirables.

Martin Drapeau a déclaré au quotidien Le Devoir que son parti a été mêlé à au moins un cas de corruption quand l'ex-ministre Nathalie Normandeau a accepté des dizaines de billets de spectacle d'une valeur de 300 $ chacun de la part d'un entrepreneur en construction accusé de collusion et de fraude.

M. Charest s'est contenté de répliquer que M. Drapeau avait appuyé la candidate libérale Linda Lapointe, qui se présente dans sa circonscription de Groulx.

«Il a signé le bulletin de candidature de Linda Lapointe, pour qu'elle soit élue députée libérale du comté de Groulx. (...) Il devait savoir ce qu'il faisait», a-t-il dit.

Alors que deux sondages publiés depuis le début de la campagne plaçaient le Parti québécois en tête, dans les intentions de vote, les libéraux se sont retrouvés en première place d'une nouvelle enquête d'opinion, dont les résultats ont été rendus publics mercredi.

Comme à son habitude, M. Charest a refusé de commenter ces nouveaux chiffres, mais il a réitéré sa méfiance envers les sondages.

«Qu'ils soient bons, qu'ils soient mauvais, c'est la même règle», a-t-il dit.

M. Charest a ciblé le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault, l'accusant à la fois de contredire ses propres positions anticorruption et vouloir enflammer le secteur public en proposant des hausses salariales aux enseignants.

À Sherbrooke mercredi matin, l'épouse de M. Charest a constaté que la campagne qu'elle mène pour lui dans sa circonscription est «différente» des précédentes.

Michèle Dionne a affirmé qu'elle était sur le terrain le plus souvent possible pour représenter son mari.

Une semaine après le début de la campagne électorale, un sondage plaçait M. Charest 15 points derrière son adversaire péquiste, Serge Cardin, qui l'affronte dans la circonscription de Sherbrooke.

Alors qu'elle participait mercredi à un rassemblement de 250 militantes libérales avec son mari, Mme Dionne a affirmé que la campagne actuelle n'est pas plus difficile que les autres.

Lors d'un bref échange avec les journalistes qui suivent M. Charest, Mme Dionne s'est montrée confiante envers le résultat de la campagne électorale.

«Elles ne sont jamais faciles, il faut toujours se battre et Sherbrooke, ce n'est pas un château-fort, a-t-elle dit. Mais il faut être présent et c'est pour ça que je suis sur le terrain.»

Mme Dionne a souligné l'importance d'être sur le terrain pour cette cinquième campagne québécoise à laquelle elle participe.

«Elle n'est pas plus difficile que les autres, elle est différente. Il faut être présent, c'est tout», a-t-elle dit.

En 2008, M. Charest avait remporté Sherbrooke avec une majorité de 2314 votes sur son adversaire péquiste.

En comptant son assemblée d'investiture tenue le 31 juillet, veille du déclenchement électoral, le chef libéral est passé quatre fois pour faire campagne dans sa circonscription, où il a été élu la première fois en 1998.

Pour sa dernière réélection, en 2008, M. Charest s'était rendu quatre fois dans Sherbrooke, incluant son assemblée d'investiture et sa soirée électorale.

Par ailleurs, M. Charest a annoncé l'élargissement de l'admissibilité à un crédit d'impôt pour la rénovation d'établissement hôteliers. Le crédit pourrait être appliqué à 25 pour cent des dépenses, jusqu'à concurrence de 175 000 $.

Au total cette mesure coûterait 66 millions $ par année, comparativement aux 33 millions $ prévu avant son élargissement aux établissements de toutes les villes de la province, sauf Québec et Montréal.

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