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Face à face Marois-Legault: les réactions des divers partis politiques

Trop de chicane, pas assez d'idées?
Montage

Alors que deux anciens collègues croisaient le fer dans le dernier des trois face-à-face présentés à TVA, certains membres de partis politiques se questionnent sur la formule du débat, où les questions de fond sont évacuées, disent-ils, laissant trop de place aux accusations entre les chefs.

Mercredi soir, le face-à-face opposait la chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, à François Legault de la Coalition avenir Québec. Un duel entre deux anciens collègues devenus adversaires après le départ, en 2009, de François Legault des rangs du PQ. Ce dernier a fondé par la suite son propre parti, la Coalition avenir Québec, évacuant du même souffle la question de la souveraineté.

Un débat qui ressemblait, à certains moments, à une rencontre familiale où deux anciens camarades réglaient leurs comptes sur la place publique. Une impression partagée par la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St-Pierre.

Rencontre de famille

«C’était des échanges très intenses. On aurait dit un vieux couple qui avait une discussion, un peu comme dans la formule de la table d’à côté. Et à de multiples reprises, j’avais l’impression qu’il se parlait entre eux», a-t-elle remarqué.

Mme St-Pierre s’est dite surprise de la remarque de François Legault concernant le Plan nord, où ce dernier a félicité le gouvernement libéral pour son initiative. «Je retiens que M. Legault nous a lancé des fleurs sur le Plan nord», ironise-t-elle, se disant déçue toutefois que la question des frais de scolarités n’ait pas été abordée.

De son côté, Bernard Drainville, député péquiste de Marie-Victorin, a vanté la performance de sa chef. La décrivant comme une chef d’État, capable de débattre avec sang froid. «C’était un très bon débat. Mme Marois a été égale à elle-même. Elle a gardé son calme devant un François Legault très agressif… trop agressif», fait-il valoir.

La crainte des syndicats

Par ailleurs, le député de Marie-Victorin dit ne pas comprendre l’intérêt du chef caquiste à attaquer les syndicats à répétition. «Son obsession des syndicats est maladive. Il y a quand même 40% de gens syndiqués au Québec», rappelle-t-il.

Une opinion partagée par le candidat de Québec solidaire dans Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc. «On a l’impression que M. Legault veut faire une chasse aux sorcières avec les syndicats», remarque-t-il.

Ce dernier a déploré qu’aucun des deux partis n’aient abordé le thème de l’environnement. «Il n’a pas eu beaucoup de solutions qui ont été présentées», dit-il

Une opinion que ne partage pas le député de Chauveau, Gérard Deltell, qui estime que le dernier duel a permis aux différents partis de présenter quelques idées issues de leurs programmes. «Nos solutions ont été présentées afin qu’on puisse s’adresser à la population. M. Legault a également réussi à capter l’attention tout en démontrant que Mme Marois est la reine du statu quo», dit-il.

Pour M. Deltell, contrairement au chef libéral, M. Legault a réussi à confronter la chef péquiste sur ses intentions à l’égard de la souveraineté et sur sa démarche référendaire. «M. Charest doit être jaloux de voir que M. Legault a réussi à couper en petits morceaux la stratégie référendaire de Mme Marois», évoque-t-il.

Marchandise électorale

Absent des quatre débats, le chef d’Option nationale s’est montré virulent dans ses propos concernant la formule des débats, questionnant même la pertinence d’un tel exercice pour la démocratie.

«Je ne trouve pas ça intéressant. Il y a plus de blâmes que de véritables projets. Je déplore également les commentateurs de ces débats. Ils prennent la population pour de la marchandise électorale», accuse Jean-Martin Aussant, député de Nicolet-Yamaska.

Autre blâme, ce dernier constate qu’aucun parti n’a parlé des questions entourant l’agriculture, les régions ou encore les Premières nations. Des enjeux pourtant importants pour le Québec et les Québécois, dit-il.

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