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La CSQ dit n'appuyer aucun parti, puis dénigre le Parti libéral et la CAQ

La CSQ dit n'appuyer aucun parti, puis dénigre le Parti libéral et la CAQ
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MONTRÉAL - Tout en disant ne pas vouloir appuyer un parti politique dans la présente campagne, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) trace un «sombre bilan» des neuf années de pouvoir des libéraux et émet des avertissements à peine voilés à la Coalition avenir Québec (CAQ).

La présidente de la CSQ, Louise Chabot, ajoute en entrevue qu'aucun parti ne reflète «totalement» les valeurs chères aux membres de l'organisation, disant au passage trouver «tièdes» ou «peu engageantes» les positions du Parti québécois sur les commissions scolaires et l'enseignement supérieur.

À la suite de la tenue d'un Conseil général extraordinaire à Québec, Mme Chabot soutient que la CSQ mettra en évidence les idées véhiculées par chacun des partis «pour éviter l'élection d'un gouvernement qui ferait entrer les loups dans la bergerie».

La présidente de la CSQ s'en prend à un parti qui promet d'«abattre les structures» et veut prôner la performance à tout prix. Mme Chabot fait référence, sans la nommer précisément, à la CAQ qui souhaite abolir les commissions scolaires et les agences régionales de santé, et veut que les médecins de famille s'occupent de plus de patients.

Concernant le bilan du gouvernement de Jean Charest, la CSQ croit qu'il est «sombre pour la classe moyenne et les moins bien nantis». L'organisation déplore l'accent mis sur les partenariats public-privé, le recours à la sous-traitance, et soutient que le gouvernement libéral «n'a pas agi efficacement en éducation, a méprisé la démocratie et servi les intérêts des milieux d'affaires avant ceux de l'ensemble de la population».

La centrale syndicale estime que deux visions de société sont représentées par les partis dans cette campagne, soit «celle qui croit que tous les citoyens et citoyennes, peu importe leur richesse, devraient avoir droit aux mêmes services publics et à l'égalité des chances, et une autre qui privilégie une réduction de l'État au profit du privé, l'individualisme et le chacun pour soi, une philosophie plus proche du milieu des affaires que des travailleurs».

Dans un communiqué, la CSQ affirme que les délégués se sont montrés de plus très critiques à l'égard de certains candidats qui «semblent vouloir se faire du capital politique sur le dos des organisations syndicales, promettant une confrontation injustifiée au risque de mettre en péril la paix sociale au Québec».

Les délégués présents au conseil extraordinaire ont adopté une résolution invitant leurs membres à appuyer des candidats proches de leurs valeurs, «attachés à la justice sociale et au bien commun».

La CSQ dit représenter plus de 193 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l'éducation.

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