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Alain Gravel et Marie-Maude Denis blanchis par l'ombudsman

Alain Gravel et Marie-Maude Denis blanchis par l'ombudsman

L'ombudsman de la Société Radio-Canada (SRC) blanchit les journalistes Alain Gravel et Marie-Maude Denis pour leurs reportages sur la filature d'Eddy Brandone, mais critique la présentation de ceux-ci.

La SRC a reçu plusieurs plaintes après la diffusion de ces reportages qui portent sur une filature que la Sûreté du Québec (SQ) a interrompue après que l'individu surveillé soit entré en contact avec le premier ministre Jean Charest. Ils ont été diffusés le 8 août 2012.

À la suite de leur diffusion, M. Charest a nié catégoriquement être intervenu pour faire arrêter la filature de l'ancien dirigeant de la FTQ-Construction et qualifié ces reportages d'épouvantables.

« Les deux journalistes ont-ils effectivement affirmé ou laissé entendre que M. Charest avait lui-même ordonné à la SQ d'arrêter la filature? Sinon, d'où vient cette interprétation? », se questionne l'ombudsman, qui y voit le coeur de la controverse suscitée par la diffusion des reportages.

Dans sa décision de 27 pages, l'ombudsman Pierre Tourangeau en vient à la conclusion que les reportages des journalistes de l'émission Enquête respectent les Normes et pratiques journalistiques de Radio-Canada. Il précise que la direction de l'information ne les a pas enfreintes davantage lorsqu'elle a décidé de diffuser les reportages en campagne électorale.

Radio-Canada n'a jamais attribué explicitement l'interruption de la filature de M. Brandone à une intervention politique quelconque, dit entre autres M. Tourangeau.

« Mais si la perception que Radio-Canada accusait le premier ministre Charest d'avoir fait interrompre la filature de M. Brandone a pu s'installer chez certains auditeurs, et même chez certains journalistes, c'est que cette interprétation a pu se nourrir d'éléments de la couverture d'ensemble de Radio-Canada, et pas seulement du "spin" des politiciens », écrit-il.

L'ombudsman estime que les manchettes entendues à la radio et à la télévision pour présenter ces reportages, le titre qui en coiffait la version écrite sur Radio-Canada.ca et les différentes variantes de ces textes utilisées en ondes au RDI et sur sa bande défilante, prêtaient à différentes interprétations.

Le service de l'information de Radio-Canada devrait donc « réfléchir à la meilleure façon de contrôler la perception de ses reportages d'enquête en période électorale », conclut-il.

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