Citoyenne qui avait volé la vedette au débat des chefs fédéraux en 2011, Muguette Paillé espère que les chefs parleront, dans le cadre du premier débat provincial, d'économie, de développement touristique et de l'industrie forestière. Des enjeux cruciaux selon elle, qui ne se cache pas d'avoir un parti pris pour le programme du Parti québécois.
On se rappellera que lors des dernières élections fédérales, Mme Paillé avait posé une question pourtant sur l'économie et la création d'emplois pour les gens en région, souvent durement touchés par le chômage.
À sa grande surprise, elle est devenue le symbole de «monsieur et madame tout le monde», après que les chefs fédéraux aient répété son nom à de multiples reprises pendant le débat. Un statut dont elle se dit d'ailleurs très fière.
«Je trouve la campagne électorale très stimulante. J'habite en Mauricie et j'espère que les enjeux de la région vont être bien représentés, dit-elle. Je suis également très fière de la campagne de Mme Pauline Marois. Elle propose de bonnes idées... c'est comme si elle lisait dans nos pensées», lance Mme Paillé, visiblement très contente de pouvoir exprimer ses impressions à la mi-campagne électorale.
«Je suis triste. Je travaille six mois et je suis au chômage les six autres mois. À chaque fois, les politiciens nous parlent de création d'emplois mais il n'y a pas d'emploi», dénonce-t-elle.
Résidente d'un petit village près de Trois-Rivières, Mme Paillé n'est pas d'accord avec le développement du nord du Québec, tel que proposé par les libéraux avec le Plan Nord. Un projet qui risque de détruire les ressources naturelles et qui ne bénéficiera pas forcément aux citoyens du Québec, pense-t-elle.
«Laisse-moi tranquille avec le Plan Nord. Je suis bien dans mon village. Je veux rester ici pour y finir ma vie. On parle de créer des emplois dans le nord. Pensez-vous qu'à 55 ans je vais déménager dans le nord pour me trouver un emploi ? Il faut développer le sud avant d'envoyer des gens dans le nord», estime Mme Paillé.
Lors de cette élection, Mme Paillé suit de près la campagne du Parti québécois, le seul capable de remettre le Québec sur les rails, dit-elle. «Il ne faut pas s'attendre à rien du fédéral. Si les gens n'ont pas encore compris ça, il commence à être un peu tard. Il faut ouvrir les yeux et s'occuper de nos affaires», constate-t-elle.
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