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Débats des chefs: Jean Charest s'attend à être la cible

Débats des chefs: Jean Charest s'attend à être la cible
Radio-Canada.ca

À la veille des débats télévisés, le chef libéral a procédé à une annonce en matière de transport. Mais il a surtout dû répondre aux questions des journalistes au sujet des joutes à venir.

Un gouvernement libéral réélu créerait 11 500 nouvelles places de stationnement incitatif dans la grande région de Montréal, dont 1500 sur le territoire de Laval, a annoncé Jean Charest samedi.

C'est d'ailleurs entouré de son équipe de candidats de la région de Laval, une région âprement disputée en vue du scrutin du 4 septembre, que le chef libéral a présenté cet engagement, au 18e jour de la campagne, et alors que ses adversaires font relâche, à la veille d'une série de débats qui va les mettre en présence.

Vantant son bilan en matière de développement du transport collectif, le chef libéral a indiqué que Québec défraierait 75 % des coûts de ces places additionnelles. Il chiffre cet engagement à 63 millions de dollars, dont 47 millions payés par Québec.

« Nous sommes les premiers à avoir mis en place une politique sur le transport collectif en 2006, et c'est notre gouvernement qui a eu le souci de développer correctement, et avec les acteurs locaux, l'offre de transport collectif. » — Jean Charest.

Pour le chef libéral, améliorer l'offre de transport collectif est une bonne façon de stimuler l'économie tout en travaillant à la réduction des gaz à effet de serre.

Cette annonce, selon Jean Charest, se traduirait par une réduction de 25 000 tonnes d'émissions de gaz à effet de serre.

Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a déposé plusieurs doléances en matière de transport collectif, notamment au sujet du prolongement du métro et de l'achat d'autobus électriques.

Cet engagement est un pas dans la bonne direction, selon l'Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec (TRANSIT). « Les stationnements incitatifs font partie de la solution en matière de transport collectif. C'est une annonce qui est intéressante », estime Christian Savard, directeur général de Vivre et ville et membre de TRANSIT. « Mais qui dit stationnements incitatifs, dit aussi usagers du transport en commun. Donc, il faut aussi s'assurer que le service soit adéquat pour transporter ces nouveaux usagers », ajoute M. Savard, qui espère que le Parti libéral fera d'autres annonces concrètes pour le transport en commun, tout comme les autres partis. La coalition TRANSIT estime que le gouvernement doit diminuer le financement pour la construction de nouvelles routes afin d'investir davantage des les transports en commun, comme les trains de banlieue et le métro. Malgré tout, le transport collectif est davantage un enjeu électoral qu'en 2008 ou 2007, se réjouit Christian Savard. « La sensibilité [à cet enjeu] a augmenté de manière importante », dit-il.

Débats: « Je serai la cible »

Les journalistes qui suivent la campagne ont posé peu de questions sur l'annonce du jour, préférant aborder le sujet de la série de débats des chefs, qui s'amorce dimanche soir.

« C'est moi la cible, je m'attends à des attaques féroces de la part de mes adversaires », a déclaré Jean Charest a plusieurs reprises, ajoutant que malgré son expérience en la matière, il ressent toujours un certain stress avant l'exercice.

Il juge cependant que le débat est rarement un point tournant dans la campagne.

« C'est un élément dans la campagne, c'est l'occasion de présenter nos idées ». — Jean Charest.

Le chef libéral refuse l'idée émise par un journaliste que sa campagne est en perte de vitesse, répétant que le 4 septembre, les électeurs auront le choix entre un gouvernement responsable et « l'incertitude et la rue, la perspective d'un référendum », ou encore « les 94 priorités de François Legault », un homme qu'il qualifie d'éparpillé et de peu fiable, « souverainiste pendant 40 ans, puis en quatre semaines, on oublie tout ».

Quant à Pauline Marois, il se demande si celle-ci a « quelque chose à cacher » en refusant de publier son cadre financier avant les joutes électorales.

Jean Charest maintient que son gouvernement a fait preuve de toute l'intégrité possible et imaginable et qu'il a agi avec détermination pour lutter contre la corruption.

Avec la collaboration de Gaétan Pouliot

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