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Plus de 271 millions de nouvelles actions Facebook en bourse

Bourse et Facebook: on se quitte bon amis?
AFP

ZUCKERBERG - Facebook va-t-il continuer son inexorable chute en bourse? Jeudi 16 août, à l'ouverture du Nasdaq à 15h30 heure française, 271,1 millions de nouvelles actions Facebook vont pouvoir être cédées sur le marché.

Ces actions proviennent des investisseurs historiques, possédant des parts du réseau social avant son introduction en bourse, qui avaient accepté de bloquer la vente de leurs titres afin d'éviter un afflux trop massif d'actions sur le marché. Ce qui représente une hausse de 60% du nombre d'actions sur le marché (il y a actuellement 484 millions de titres en circulation). "S'il y a des ventes importantes de nos actions", le prix du titre "pourrait reculer", prévient la société dans des documents officiels.

La veille, mercredi 15 août, l'action de Facebook finissait à 21,08 dollars, alors qu'elle était cotée 38 dollars lors de l'entrée en bourse du réseau social aux 950 millions de membres, début mai.

Cette première vague de cession de titres concerne les personnes ou institutions qui possédaient déjà des titres au moment de l'introduction en Bourse de Facebook, comme Microsoft, les sociétés de capital-risque Accel Partners ou Tiger Global Management, la banque Goldman Sachs ou encore Peter Thiel, membre du conseil d'administration de Facebook.

Mais le pire est peut-être à venir. En effet, ces 271 millions d'actions ne représentent que 14% des 1,91 milliards de titres encore bloqués et qui devraient être disponibles à la vente progressivement, dans les neuf prochains mois, explique Bloomberg. La prochaine échéance, qui tombera le 14 novembre prochain, verra 1,2 milliard d'actions débloquées, principalement celles des salariés de Facebook, explique Le Monde, qui précise que le nombre de titres en circulation pourrait être multiplié par cinq en mai 2013.

Vendra, vendra pas ?

Mais si ces titres pourront dès aujourd'hui être cédés, reste à savoir si les détenteurs des actions souhaitent effectivement les vendre au plus vite. "Certes, ceux qui ont acquis des parts avant le projet de mise en Bourse peuvent réaliser des plus-values substantielles", explique Leslie Griffe de Malval, gérant chez Fourpoints interrogée par Le Monde. Mais l'espoir de gains peut être largement supérieur. A condition d'être patient, et surtout de croire dans un futur redressement des perspectives financières du réseau social.

Microsoft, par exemple, qui possède 1,6% de Facebook devrait conserver ses actions. Pour Microsoft, Facebook est un partenaire stratégique pour lutter contre Google, affirme une source proche du dossier cité par Bloomberg.

Avenir assombri pour Facebook

Quelle que soit la réaction immédiate des marchés, l'avenir de Facebook dans le moyen/long terme n'est pas rose. Même si les résultats trimestriels présentés par Mark Zuckerberg jeudi 26 juillet étaient dans l'ensemble plutôt bons (avec tout de même une augmentation moins forte qu'au premier trimestre), mais le réseau social a été critiqué sur sa stratégie mobile et publicitaire.

Car si Facebook va bientôt atteindre le milliard d'utilisateurs, la monétisation de cette audience reste à démontrer. En effet, les graphiques publiés par Facebook montrent que le revenu moyen par utilisateur a tendance à se stabiliser en Occident, et même en Asie.

Une étude, réalisée début juin, a ainsi montré que la publicité sur Facebook était inefficace. 80% des sondés affirment être insensibles à la publicité diffusée sur le site. Ils déclarent donc ne rien acheter sous l'influence de ce biais. Un mois plus tôt, le géant de l'automobile General Motors renonçait à diffuser de la publicité sur Facebook, arguant que celles-ci n'étaient pas utiles.

L'évolution du nombre d'utilisateurs pose aussi question. Facebook a annoncé que ce chiffre avait progressé de 29%, à 955 millions au 30 juin. Une bonne nouvelle pour le réseau social, même si la hausse est de plus en plus faible en Europe et en Amérique du Nord. Mais surtout, 543 millions d'utilisateurs consultent le site à partir d'appareils mobiles, un chiffre en progression de 67% sur un an.

Problème: ces utilisateurs mobiles ne rapportent quasiment pas d'argent à Mark Zuckerberg. La publicité sur mobile a rapporté 15 millions de dollars à Facebook au deuxième trimestre 2012... sur un total de 1,18 milliard de dollars. Le plus grand réseau social du monde a encore bien des défis à surmonter.

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