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Des «hackers» contre la corruption

Des «hackers» contre la corruption

Un groupe de développeurs informatique se réunira les 15 et 16 septembre prochains à Montréal pour un «hackathon» visant à lutter contre la corruption au Québec.

Les organisateurs, qui administrent aussi le site Web Québec ouvert, attendent environ 200 personnes lors de l'événement nommé Hackons la corruption.

Bien que les organisateurs présentent les participants comme des «hackers» (ou «pirates informatiques»), il n'est pas question de pénétrer dans le système informatique de qui que ce soit. L'événement a pour but de créer des outils simples pour consulter les données gouvernementales, tels les contrats publics, les dons faits aux partis politiques ou les noms des entreprises qui reçoivent le plus grand nombre de contrats d'organismes gouvernementaux.

Le «hackathon» utilisera des données déjà fournies par le gouvernement en format «ouvert», c'est-à-dire dans un format facilement partageable, tels CSV et MYSKUL. Toutefois, les organisateurs mettront également à la disponibilité des participants des données publiques qui n'ont pas été diffusées en format libre. «Dans ces cas-là, nous n'avons pas la licence pour une utilisation en format libre, dit Jonathan Brun, un des organisateurs. Théoriquement, c'est illégal de les utiliser.»

Il s'agit du premier rassemblement du genre au Québec qui porte sur la corruption. L'an dernier, un événement avait été organisé pour créer des bases de données à partir des informations liées aux bibliothèques de la Ville de Montréal. L'effort des participants avait notamment donné lieu au site MaMairie.ca, qui permet de suivre les activités des élus montréalais.

L'événement est inspiré d'autres initiatives similaires ailleurs dans le monde. Aux États-Unis, la Sun Light Fondation a organisé un hackathon en avril dernier en prévision de l'élection présidentielle. L'événement était organisé en partenariat avec le Pew Center for the State et Microsoft.

Les outils développés lors des deux journées seront mis à la disposition des journalistes et des citoyens. Toutefois, les développeurs demeureront propriétaires de leurs oeuvres et pourront choisir de commercialiser leur utilisation.

Le mouvement des données libres a fait son apparition au début des années 2000, mais s'est popularisé au cours des trois dernières années. «Sa popularité grandissante vient des initiatives du gouvernement Obama, qui a donné accès à plus de 5000 bases de données via le portail Data.gov», explique Jonathan Brun.

Le gouvernement québécois a lancé une initiative similaire avec le site web Donnees.gouv.qc.ca. Toutefois, le site web ne fournit que 50 bases de données. «Ce n'est pas suffisant, affirme Jonathan Brun, mais c'est un début.»

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