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Environnement: un front commun évite d'appuyer un parti plus qu'un autre

Environnement: un front commun évite d'appuyer un parti plus qu'un autre
Capture d'écran

MONTRÉAL - Critiques du Plan Nord et des projets d'exploitation des ressources naturelles, huit organisations environnementales ont présenté une plateforme commune pour une économie verte, mardi, se gardant bien toutefois d'appuyer un parti plus qu'un autre dans la campagne électorale québécoise.

Prenant comme appui la mobilisation de 250 000 personnes au Jour de la Terre cette année et un sondage émanant de la coalition, ces organisations estiment que le terreau est propice pour véritablement mettre en place une économie qui tient compte de la protection durable de l'environnement.

Ces organisations, dont Équiterre, la Fondation David Suzuki et Greenpeace, notent que seul Québec solidaire a présenté à ce jour sa plateforme sur l'environnement, et Option nationale certains engagements. Elles attendent toujours de voir les positions précises des libéraux, des péquistes et des caquistes sur les enjeux qui les préoccupent.

Cette coalition environnementale croit que beaucoup trop d'emphase est mis sur l'exploitation des ressources naturelles et souhaite que le Québec prenne le virage de la réduction de sa dépendance au pétrole et de l'efficacité énergétique, qui pourraient générer des économies importantes.

«Nous croyons qu'une économie qui est essentiellement basée sur les ressources naturelles n'est pas l'économie que l'on devrait avoir au 21e siècle», a fait valoir Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d'Équiterre.

«Il faut s'enlever de la tête l'idée que si il y avait des réserves de pétrole prouvées, ce qui n'est pas le cas au Québec, ce serait demain matin que la manne coulerait partout. Il faudrait 10, sinon 20 ans pour développer ça», a-t-il ajouté.

M. Guilbeault a soutenu que le Québec pouvait générer beaucoup plus d'argent rapidement en réduisant sa dépendance au pétrole. «On a déjà commencé et on peut faire mieux, a-t-il dit. Notre dépendance au pétrole au Québec nous coûte 14 milliards $ par année — dépendant des prix du baril —, c'est presque le budget entier du ministère de l'Éducation. Qu'est-ce qu'on peut faire pour avoir plus d'argent? Nous, on favorise plus de transports en commun. On a plein de fabricants de trains de banlieue, de wagons de métro, de tramways. On pourrait contribuer à plus d'électricité dans la voiture comme dans le transport collectif.»

Le front commun, qui inclut également l'Association québécoise de lutte à la pollution atmosphérique (AQLPA), Nature Québec, le Regroupement national des Conseils régionaux de l'environnement (RNCREQ), Vivre en ville et le World Wildlife Fund, appelle les citoyens à envoyer un message aux candidats de leur circonscription afin de leur faire part de leur «intention de voter» pour la protection de l'environnement et du bien commun.

Concernant le Plan Nord, Nicolas Mainville, directeur de Greenpeace au Québec, a affirmé dresser un bilan «assez critique» des visées du dernier gouvernement. «Ce qu'on dit, c'est que si on veut faire un développement industriel dans le nord du Québec, il y a plusieurs étapes préalables, dont la première est de protéger au moins la moitié du territoire du nord de façon adéquate, avant même de penser permettre l'exploitation industrielle», a souligné M. Mainville.

Les organisations appellent à la tenue dans les 100 premiers jours du mandat du prochain gouvernement d'un sommet sur l'économie verte.

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