La société rimouskoise Pétrolia lance une première phase d'exploration des formations géologiques du sous-sol de l'île d'Anticosti. Pétrolia vient d'expédier par navire les équipements nécessaires aux travaux qui commenceront dans les prochains jours. Les résultats seront connus en mars.
Au total, quatre échantillons seront prélevés dans quatre endroits différents de l'île, à même la roche-mère porteuse de pétrole.
« On veut aussi se servir de cela pour mieux évaluer la quantité de pétrole qu'on peut avoir sur l'île, puis trouver aussi les meilleures méthodes pour l'extraction », a expliqué le président de Pétrolia, André Proulx.
La fracturation pourrait être utilisée
Pétrolia n'exclut pas la technique de fracturation pour le moment. La firme travaille avec des centres de recherche afin de déterminer quels seraient les liquides, autres que l'eau, qui pourraient être utilisés pour une extraction éventuelle.
D'ailleurs, si les analyses sont positives, Pétrolia compte poursuivre l'exploration. « L'année prochaine, on va demander tous les permis au gouvernement pour aller faire des sondages pétroliers expérimentaux pour expérimenter la meilleure technologie d'extraction », a précisé André Proulx.
Pétrolia estime à 31 milliards de barils les ressources pétrolières du sous-sol de l'île. Son objectif serait d'extraire 5 % de ce pétrole. Pour le moment, les environnementalistes ne s'alarment pas devant la nature des travaux. L'utilisation de la fracturation à partir de l'an prochain pourrait toutefois changer la donne.
D'après le reportage de Bruno Gobeil