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Moins d'un Français sur deux satisfait de François Hollande près de 100 jours après son élection

Finie la lune de miel
AFP

FRANÇOIS HOLLANDE - La parenthèse du fragile état de grâce qui avait suivi la présidentielle est bien refermée. Un sondage Ifop publié samedi par Le Figaro constitue une première alerte pour le pouvoir socialiste, une majorité de Français se déclarant "mécontents" de l'action du président de la République (54%) et se disant sceptiques sur sa capacité à affronter la crise.

Dans cette étude réalisée près de 100 jours après l'élection présidentielle, seules 3% des personnes interrogées sont "très satisfaites" de l'action du chef de l'Etat et 43% "plutôt satisfaites". Elles sont en revanche 38% à se dirent "plutôt mécontentes" et 16% "très mécontentes" de ses débuts à l'Elysée. François Hollande pourra toujours se rassurer en notant que les sondés sont nombreux aussi (57%) à estimer que le chef de l'Etat tient ses engagements de campagne.

Si l'action du chef de l'Etat suscite le scepticisme, les personnes interrogées approuvent toutefois, souvent massivement, les principales mesures prises depuis le début du quinquennat, notamment les plus plus symboliques. 82% d'entre elles plébiscitent ainsi la diminution de 30% de la rémunération du président et des ministres, et seulement 12% n'en sont "pas satisfaites".

Malmené par ce sondage mitigé et les critiques acerbes de l'UMP qui l'accuse d'"attentisme" dans le dossier syrien, François Hollande multiplie les initiatives pour tenter de montrer qu'il tient fermement la barre.

Mardi, cent jours précisément après son élection, il délaissera de nouveau et pour quelques heures sa villégiature du Fort de Brégançon pour rejoindre à une trentaine de kilomètres de là, Pierrefeu-du-Var. Accompagné du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, il rencontrera la brigade de gendarmerie endeuillée de cette bourgade. Le 17 juin, une intervention qui s'annonçait banale avait viré au drame. Deux femmes gendarmes de la brigade avaient été abattues par un homme. Le chef de l'Etat "fera une déclaration à la presse", a déjà prévenu l'Elysée sans plus de précisions.

Ce sera sa deuxième incursion sur le terrain de la sécurité depuis le début de ses vacances au Fort de Brégançon, le 2 août. Samedi, après l'hommage national rendu au 88e soldat français mort en Afghanistan à Varces (Isère), François Hollande avait déjà fait un crochet impromptu par le CHU de Grenoble pour se rendre au chevet des victimes d'un braquage ultra-violent. Quittant l'hôpital, il avait annoncé que Grenoble pourrait rejoindre la liste des zones prioritaires de sécurité, soulignant "l'action résolue" du gouvernement contre les trafics d'armes en France.

Preuves de ses difficultés, "Après cent jours, M. Hollande doit encore affirmer son leadership", titrait Le Monde samedi alors que Le Figaro assurait, sondage à l'appui, que "le doute s'installe" sur sa présidence. Alors que le chômage atteint des niveaux records tandis que les plans sociaux se multiplient et que l'économie française se dirige tout droit vers la récession, l'équation est compliqué pour François Hollande. D'autant qu'il est attaqué sans relâche sur sa droite, notamment sur le dossier syrien.

C'est un bref communiqué de Nicolas Sarkozy évoquant un entretien de "près de 40 minutes" avec le chef de la principale formation de l'opposition syrienne qui mettait le feu aux poudres, déclenchant mardi une offensive concertée de l'UMP contre le locataire du Fort de Brégançon.

En 2007, 100 jours après la victoire de Nicolas Sarkozy, 61% des Français portaient un jugement favorable sur son action selon un sondage Ipsos.

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