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«Sur la piste du Marsupilami» : Alain Chabat revisite l'univers de Franquin

«Sur la piste du Marsupilami» : Alain Chabat revisite l'univers de Franquin
Pathé Films

PARIS - La notoriété d'Alain Chabat lui permet aujourd'hui de réaliser certains de ses rêves, et l'un d'eux était d'adapter au cinéma l'univers de l'auteur de bandes dessinées Franquin, en évoquant notamment dans un film le Marsupilami, un curieux petit mammifère à la fourrure jaune tachée de noir dont la queue mesure la bagatelle de huit mètres.

Dans «Sur la piste du Marsupilami» (qui prendra l'affiche vendredi), Alain Chabat donne vie à ce personnage en l'intégrant, grâce aux effets spéciaux, à une comédie d'aventures qui entraîne le spectateur dans la jungle, quelque part en Amérique du Sud.

Dan Geraldo (Alain Chabat) n'a plus le choix. S'il veut conserver son émission télévisée, dont l'audience est en chute libre, il doit décrocher un scoop en se rendant en Palombie. Dans ce pays gouverné par un dictateur (Lambert Wilson) vit, en plein coeur de la jungle, la mystérieuse tribu Paya. Tous les ingrédients sont là pour que Dan Geraldo réalise le reportage de sa vie, avec l'aide d'un guide local, Pablito (Jamel Debbouze). D'autant qu'on évoque aussi l'existence en Palombie d'un animal extraordinaire, le Marsupilami.

Dan Geraldo et Pablito vont toutefois se rendre rapidement compte qu'entre le régime dictatorial du pays qui leur met des bâtons dans les roues et la méfiance des Payas, leur quête de scoop ne va pas être de tout repos...

En raison d'un problème de droits, Alain Chabat ne pouvait pas inclure dans le même film les personnages de Spirou, de Fantasio et du Marsupilami (créé en 1952 par Franquin). Le réalisateur d'«Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre», a donc écrit avec l'auteur américain Jeremy Doner un scénario original intégrant seulement le Marsupilami, mais inspiré de l'univers du Belge André Franquin, qui est aussi le «père» de Gaston Lagaffe.

Avec l'humour qui lui est propre (et qu'on retrouve dans de nombreux gags tout au long du film), Alain Chabat a donc construit une comédie d'aventures en faisant appel à des acteurs très différents les uns des autres, mais qui apportent tous leur part de fantaisie au récit, de Lambert Wilson à Fred Testot, en passant par Patrick Timsit, Géraldine Nakache, Jacques Weber et Aïssa Maïga. À noter aussi l'apparition dans quelques scènes d'un catcheur, The Great Khali, à la stature impressionnante.

Le film a été tourné en grande partie au Mexique (où Franquin s'était rendu, y puisant un peu de son inspiration pour ses BD), dans des décors naturels, en novembre et décembre 2010. «Je voulais retrouver les décors des albums. Il fallait de la jungle évidemment, des petites maisons avec des toits en tuiles. Après de nombreux repérages, finalement, on a trouvé ce qu'on recherchait dans la région de Veracruz au Mexique», raconte l'acteur-réalisateur Alain Chabat. Mel Gibson avait tourné «Apocalypto» dans la même région.

Il a aussi fallu construire de nombreux décors et confectionner 350 costumes pour les besoins du film. «Sur la piste du Marsupilami» a finalement été tourné en 15 semaines, en décors naturels et en studio, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie pour les vues aériennes de la jungle prises à Bornéo, en Malaisie.

Le résultat est efficace, avec deux séquences de danse particulièrement réussies et une musique originale signée Bruno Coulais. Les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur et l'humour ne séduira pas tous les spectateurs, mais le film, bien rythmé, agrémenté par la qualité des effets spéciaux et fertile en rebondissements, est au final un agréable divertissement adressé à un très large public.

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