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Les Black Keys à Osheaga : un rock pur et dur (ENTREVUE / PHOTOS)

Les Black Keys à Osheaga : un rock pur et dur (ENTREVUE / PHOTOS)
Marc Young

Alors que les festivaliers s’attendaient à une pluie torrentielle pour la clôture d’Osheaga, ils ont finalement connu un dénouement plus qu'heureux. On pourrait presque croire que les Black Keys ont joué les fées clochettes ! La foule a été complètement épargnée de l’orage, comme si les 40 000 fans présents avaient été entassés dans un géant winnebago rouillé, direction Texas ! Ni vu, ni connu ! Les amateurs de rock ont tous passé une magnifique soirée sous la dense musique des deux «roadies» Patrick Carney et Dan Auerbach.

En amour avec Montréal ?

C’est vrai que nous les avons vus souvent depuis les dernières années ! Mais qui s’en lasserait ? Rencontré quelques heures avant sa prestation, le chanteur et guitariste Dan Auerbach a éclaté de rires lorsque le Huffington Post Québec lui a demandé s’il vivait une histoire d’amour avec la métropole. « C’est vrai qu’on est venu à quelques reprises quand j’y pense ! On aime Montréal ! J’aime beaucoup le français. Ma mère était enseignante de français et j’aurais beaucoup aimé apprendre… J’aurais dû ! Je pense qu’on essaie trop de se détacher de ses parents quand on est jeune ! J’aurais vraiment dû ! (Rires) »

Plus sérieusement, le musicien a affirmé vivre d’excellents moments lors de ses passages au Québec. « On aime toujours donner des concerts ici ! C’est cool ! Le public est vraiment réceptif!» Et ce soir, les fans n’ont pas dérogé à la règle. Les festivaliers ne semblaient pas du tout éreintés par l’écrasante journée… Tout le monde sautillait !

Un vieux couple indémodable

Les Black Keys ont d’abord envoyé aux fans Howlin’ For You et Next Girl. Riffs sauvages de Dan, coups de batterie redoutables de Patrick, le duo s’est imposé dès le départ avec une densité incommensurable. La cohésion entre les deux acolytes était forte, il y avait là quelque chose d’hyper captivant. Sur scène, Carney ne lâchait jamais Auerbach des yeux… la chimie était présente, le rock mordant, les temps morts inexistants. À peine le temps pour reprendre son souffle, ils ont enchaîné les succès (She's Long Gone, Ten Cent Pistol, Gold on the Ceiling etc.).

Bémol en milieu de spectacle; on ressentait quelque peu l’effet «pilote automatique» des chansons jouées et «surjouées» au cours des derniers mois. Il faut mentionner que la liste des chansons interprétées était quasi identique à celle offerte en mars dernier au Centre Bell. Le duo s’est ressoudé pendant Your Touch de l’album Magic Potion. Le plaisir qu’ils ont eu à offrir cette pièce aux plus nostalgiques était visible, un vrai défoulement!

Questionné sur le succès des plus récents disques, Auerbach a avoué repenser parfois à ses plus vieilles parutions. « C’est vraiment drôle, mais c’est vrai qu’on s’ennuie parfois de certaines chansons ! On a déjà eu cette conversation-là en fait ! Au fil des années, on a mis certaines chansons un peu de côté. En même temps, ce serait ‘’dramatique’’ de ne pas jouer Lonely Boy ou Tighten Up en spectacle par exemple ! Il faut faire des choix ! »

Pluie d'étoiles

La compagnie Moment Factory, spécialisée en développement d'environnements multimédias, a créé la surprise en fin de soirée. Une pluie de pixels scintillants est tombée sur les festivaliers durant les dernières chansons. Une première pour Osheaga!

Et le prochain album, qu’en est-il ?

Les Black Keys battent le fer pendant qu’il est chaud. Leur prochaine galette devrait voir le jour d’ici le printemps, possiblement en mars 2013. Difficile de tirer les vers du nez au chanteur quant aux influences de leurs nouveaux morceaux, tout cela semble encore nébuleux. Les idées mijotent et le duo ne s’en cache pas ; il est en processus d’incubation. « Avec le temps passé récemment en studio, c’est bizarre, mais je dirais qu’on n’a pas vraiment de ligne directrice pour le moment. Étrangement, on a des chansons qui frôlent le heavy metal et on a aussi une pièce acoustique. Donc, on se demande un peu nous-mêmes ce qui va en découler d’ici l’an prochain!»

Cela dit, l’idée de lancer un disque «live» ou un documentaire des Black Keys n’est pas non plus écartée. « Tout ce qui est fait est enregistré ! […]Les spectacles à Montréal aussi ! », a lancé Auerbach.

Assurément, les fans montréalais seront au rendez-vous pour le futur album. À voir la foule se balancer les épaules et «shaker» de la patte dimanche soir, il est évident qu’elle ne ratera pas une chance de pouvoir s’évader sur le rock fumant des Black Keys.

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En bref, selon le Huffington Post Québec

Le spectacle «waterproof» : Passion Pit

Pluie battante puis, soleil radieux, la performance de Passion Pit avait quelque chose de magique ! Le groupe électro-pop-rock a lancé le bal avec le premier extrait de Gossamer, Take a Walk, ainsi que quelques autres nouveaux titres. Ils n’ont délaissé Manners que pour quelques minutes. Les fans ont ensuite pu hurler à tue-tête sur Sleepyhead et Little Secrets.

La prestation la plus esthétique : Austra

Austra, c’est l’exemple parfait de la beauté scénique. La présentation musicale est raffinée, les accoutrements des musiciens sont hyper stylés, la voix classique de la chanteuse Katie Stelmanis fascine, chaque détail compte. Dimanche, la formation torontoise avait l’air en plein contrôle. Chose certaine, la quantité de spectacles donnés en Europe a permis à Austra de bien roder Feel It Break, de bien se définir sur scène. Cela a porté fruit, le public était ravi.

«S.V.P viens jouer dans mon salon !»: James Vincent McMorrow

James Vincent McMorrow a captivé la foule présente à la scène des arbres par sa voix sensible et son regard d’acier. Souvent comparé à City and Color ou Patrick Watson, l’auteur-compositeur-interprète irlandais a livré une prestation honnête et intimiste. Le public s'est attaché à l'artiste au fil des pièces de Early in the Morning et de quelques légers problèmes techniques. Fort à parier qu’il fait partie des grandes découvertes du week-end pour plusieurs festivaliers.

La personnalité du jour : Zola Jesus

Cheveux blonds platine, regard foudroyant, la jeune Nika Rosa Davilova a étonné par ses contrastes. Même s’il est difficile d’accrocher à sa musique rock expérimentale gothique et électronique à la première écoute, ses mélanges musicaux et sa présence scénique n’ont laissé personne indifférent.

La performance de feu : Metric

Comme pour Feist, on pourrait très bien attribuer une carte «chouchou» à la formation canadienne Metric. Emily Haines et ses musiciens donnent toujours leur 100% et leur spectacle demeure irréprochable. Les chansons de Synthetica, sorti en juin dernier, ont pris vie dimanche soir, alors que les plus grands fans connaissaient déjà les paroles par cœur.

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