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Selon la CLASSE, l'élection ne règlera pas la crise quel que soit le résultat

Une crise sociale, peu importe le résultat de l'élection
SRC

MONTRÉAL - La CLASSE avertit que les élections ne seront pas suffisantes pour régler la crise qui secoue le Québec.

«La grève générale illimitée a permis de mettre de l'avant des revendications, adresser des critiques profondes au gouvernement, critiques qui ne seront pas réglées avec les élections», a déclaré Camille Robert, coporte-parole de la CLASSE, lors d'un point de presse vendredi devant le cégep Maisonneuve, où l'organisation étudiante a rendu public son plan d'action pour les prochaines semaines.

«On parle d'accessibilité à l'université, de gestion des ressources naturelles, de crise de la démocratie, a-t-elle poursuivi. Pour nous, les élections ne seront pas suffisantes à régler ce conflit, peu importe le parti qui va être au pouvoir.»

Selon la CLASSE, même l'élection du Parti québécois — qui promet d'abroger la loi spéciale et d'annuler la hausse des droits de scolarité — ne permettrait pas de résoudre la crise parce que celle-ci a débordé sur des revendications beaucoup plus larges.

«La grève étudiante ne durera pas éternellement, évidemment», a reconnu l'autre coporte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois. «Si la hausse des frais de scolarité est annulée et que la loi spéciale est abrogée, les revendications de cette grève-ci précisément vont être atteintes, c'est certain. Mais malgré cela, nous espérons que la mobilisation se poursuive et c'est à ça qu'on invite les gens. Il faut continuer à réfléchir sur le Québec de demain.»

En ce sens, le jeune homme a invité tous ceux qui prédisent la fin du conflit au lendemain de l'élection d'y songer à deux fois avant de s'avancer sur le terrain des prédictions.

«La mobilisation va devoir se poursuivre pendant et après les élections parce que le vent de changement qui s'est levé au Québec dans les derniers mois est trop fort pour qu'une simple élection y mette un terme. Même si la grève (étudiante) ne reprend pas, la mobilisation citoyenne, l'espèce de malaise auquel on assiste depuis les derniers mois, va se perpétuer», a-t-il soutenu.

La CLASSE a présenté vendredi un plan d'action qui témoigne de son intention de reprendre l'avant-scène de l'actualité à l'approche du scrutin du 4 septembre, mais surtout de la rentrée de la mi-août pour les quelques collèges et facultés universitaires dont les sessions ont été interrompues au printemps par la grève.

Ainsi, à compter de mardi prochain, les associations étudiantes des institutions concernées convoqueront les étudiants en assemblée générale pour décider s'ils retourneront en classe ou s'ils poursuivront la grève.

La CLASSE ne donnera cependant aucun mot d'ordre, dans un sens ou dans l'autre: «Nous faisons confiance aux assemblées générales», a tranché Camille Robert.

Mercredi, le 8 août, une manifestation d'envergure est prévue en fin d'avant-midi à Montréal.

Deux jours plus tard, une soirée-spectacle aura lieu à l'Olympia de Montréal pour souligner la fin de la tournée des régions présentement en cours des porte-parole de la CLASSE.

Puis, le 22 août, la CLASSE promet une autre grande mobilisation pour déambuler dans les rues de la métropole comme on le fait à chaque 22 du mois depuis le début du conflit.

Bien qu'aucune démarche ne soit encore prévue à cet effet, il semble évident selon M. Nadeau-Dubois que les associations étudiantes devront à nouveau se pencher sur leur stratégie après le scrutin du 4 septembre.

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