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Jacques Duchesneau candidat de la CAQ

Jacques Duchesneau candidat de la CAQ
PC, Paul Chiasson

Jacques Duchesneau sera candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), selon le Globe and Mail.

Il se présentera dans la circonscription de Saint-Jérôme contre le député péquiste sortant, Gilles Robert. Le Parti libéral n'a toujours pas annoncé son candidat dans cette circonscription qui regroupe les villes de Saint-Jérôme, Prévost, Saint-Anne-des-Lacs, Bellefeuille, Lafontaine et Saint-Antoine.

Duchesneau, qui a levé le voile sur les pratiques douteuses généralisées dans l'industrie de la construction, se joindra donc à l'équipe de François Legault. La CAQ refuse de confirmer ou d'infirmer pour l'instant, se bornant à dire qu'«aucune annonce n'est prévue pour le moment».

Il s'agit d'une prise majeure de la CAQ à un moment où le dossier de la construction occupe une grande place dans l'actualité au Québec avec la commission Charbonneau.

Sur les ondes du 98.5 FM, le ministre Pierre Moreau a réagi en disant que M. Duchesneau se présentait «dans une équipe qui ne partage pas ses recommandations».

Quant à Pauline Marois, elle a indiqué qu'elle n'était pas inquiétée par la candidature de M. Duchesneau.

Qui est Jacques Duchesneau?

Jacques Duchesneau fait carrière au sein de la police de Montréal de 1968 à 1998, ayant dirigé le SPCUM (ancien SPVM) pendant cinq ans. En 1996, il est cofondateur de l’escouade Carcajou créée pour lutter contre les bandes de motards criminalisés.

En 1998, il tente sa chance comme candidat à la mairie de Montréal lors de l'élection municipale, mais perd devant Pierre Bourque.

De 2002 à 2008, il est président et chef de la direction pour l'Administration canadienne de la sécurité du transport aérien (ACSTA).

En février 2010, le gouvernement Charest le nomme à la tête de l'Unité anticollusion (UAC) du ministère des Transports. Son rapport, dévoilé dans les médias en septembre 2011, conclut que le ministère des Transports est impuissant face à la collusion et que le crime organisé et les entreprises de construction sont responsables des coûts très élevés payés par l'État pour ses projets de construction. Une partie du magot serait ensuite transférée vers les caisses électorales des partis politiques, affirme-t-il.

Le rapport Duchesneau, dont la fuite vaut à son auteur d'être congédié, force le gouvernement Charest à instituer une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction, ce qu'il avait toujours refusé.

Lors de son témoignage devant la Commission Charbonneau, M. Duchesneau a estimé que 70% du financement des partis politiques proviendrait de l'«argent sale».

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