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Jour 2: À un train d'enfer, les chefs multiplient les sorties et les promesses

Jour 2: À un train d'enfer, les chefs multiplient les sorties et les promesses
PC

QUÉBEC - Les trois chefs de parti ont joué du coude, jeudi, pour donner le ton de la campagne, au lendemain du déclenchement des élections, multipliant les sorties publiques et les promesses en vue d'occuper au maximum l'espace médiatique.

Ce deuxième jour de campagne, mené à un train d'enfer, sur fond d'entrevues à la chaîne, d'avalanche de points de presse et de communiqués, a donné lieu à toute une série d'engagements indiquant déjà les thèmes qui risquent d'occuper le devant de la scène d'ici le 4 septembre: l'intégrité du gouvernement, la création d'emplois et les réformes à apporter au système d'éducation ainsi qu'à la manière de mieux le financer.

Malgré les nombreuses allégations de corruption et de favoritisme que son gouvernement a dû encaisser ces dernières années, le chef libéral Jean Charest estime qu'il a fait un excellent travail pour corriger le tir, en se décernant une note de huit sur 10.

Après avoir promis le plein emploi, avec la création de pas moins de 250 000 nouveaux emplois s'il est reporté au pouvoir pour la quatrième fois, M. Charest s'est plu à rappeler les mesures mises en place par son gouvernement pour lutter contre les malversations, incluant la Commission Charbonneau, créée à la suite de multiples pressions de toutes parts.

En conférence de presse, M. Charest a accusé ses adversaires de masquer la faiblesse de leur discours en cherchant à l'attaquer sur le front de l'éthique.

«Il n'y a pas un gouvernement qui a fait plus que nous avons fait sur cette question, sur la lutte contre la collusion et la corruption dans la construction», a-t-il dit, énumérant diverses lois encadrant les élections, l'octroi de contrats, les municipalités, ainsi que le secteur de la construction, sans compter la création de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Par opposition à ce qu'il perçoit du gouvernement en place, l'intégrité sera la marque de commerce d'un gouvernement caquiste, a promis de son côté le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, en se posant en «M. Net», armé d'une liste de 10 engagements susceptibles de rendre son éventuel gouvernement au-dessus de tout soupçon et à l'abri du trafic d'influence.

Ainsi, la première loi d'un éventuel gouvernement caquiste porterait sur l'intégrité. Elle obligerait le gouvernement à rendre public tout dépassement de coûts dans l'attribution des contrats publics, étendrait les pouvoirs du vérificateur général à toutes les sociétés d'État, créerait le poste de directeur parlementaire du budget et resserrerait les règles sur le lobbyisme, entre autres.

Souvent prompte elle aussi à taxer de corrompu le gouvernement Charest, la chef péquiste, Pauline Marois, s'est plutôt montrée intéressée à aborder jeudi l'autre grand thème de ce début de campagne, l'éducation.

Tout en prenant un premier bain de foule dans le métro de Montréal, pour bien démontrer qu'elle est près du peuple et des préoccupations de la rue, la chef péquiste s'est prononcée en faveur d'une trêve des manifestations étudiantes durant la campagne électorale.

On chercherait ainsi à éviter qu'une reprise du boycott des cours dans les institutions d'enseignement serve les intérêts des libéraux.

Mme Marois faisait écho à l'opinion émise plus tôt par un de ses candidats-vedettes, dans Laval-des-Rapides, l'ex-leader étudiant Léo Bureau-Blouin, qui a suggéré aux associations étudiantes de cesser les hostilités jusqu'au scrutin du 4 septembre. Cet appel à la trêve lui a valu aussitôt de vives critiques de la part de Québec solidaire.

Sur sa lancée en éducation, Mme Marois a annoncé la candidature de la présidente de la Commission scolaire de Montréal, Diane de Courcy, dans Crémazie, tout en énumérant un bouquet de mesures destinées à contrer le décrochage scolaire, un phénomène qui a pris des proportions endémiques au Québec ces dernières années, particulièrement chez les garçons.

Un gouvernement Marois embaucherait donc 600 professionnels supplémentaires d’ici 2015, évaluerait la possibilité d'implanter dans les milieux défavorisés la maternelle à quatre ans à temps plein, et verrait notamment à renforcer l'autonomie des établissements scolaires.

Si elle est portée au pouvoir, Pauline Marois tiendrait un vaste sommet sur la gestion et le financement des universités et abrogerait la loi 78, une législation d'exception que la leader souverainiste juge «ignoble».

Sur la question du tarif des garderies à 7 $, Mme Marois s'est montrée évasive disant qu'elle n'avait «pas l'intention» de l'augmenter.

Alors que la question étudiante semble se dessiner comme un enjeu important de la campagne électorale, les recteurs d'universités viennent d'écrire aux partis politiques pour défendre leur gestion et se plaindre d'un sous-financement chronique.

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