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Des milliers de syriens continuent de fuir les combats vers les pays frontaliers (VIDÉO)

Des milliers de réfugiés, un million de déplacés
AFP

La Jordanie a ouvert dimanche 29 juillet le premier camp officiel de réfugiés afin de faciliter l'accueil des dizaines de milliers de personnes fuyant les violences en Syrie voisine.

Le camp de Zaatari, situé à Mafraq, près de la frontière avec la Syrie, peut accueillir jusqu'à 120.000 réfugiés, et a été ouvert au moment où, selon Nasser Jawdeh, le ministre des Affaires étrangères, entre 1.000 et 2.000 Syriens arrivent chaque jour en Jordanie. Toujours selon lui, plus de 142.000 Syriens se trouvent dans le royaume, dont environ 36.000 enregistrés auprès des Nations unies en tant que réfugiés. La plupart sont accueillis par des proches vivant dans le nord frontalier du pays.

Selon des responsables, un premier groupe de 500 réfugiés installés dans un complexe résidentiel gardé par l'armée près de la ville frontalière de Ramtha va être transféré vers le camp de Zaatari dimanche.

L'armée syrienne a abattu dimanche deux hommes qui tentaient de passer en Jordanie voisine, selon une organisation jordanienne. "Au moins deux hommes ont été tués tôt ce matin alors qu'ils tentaient de passer la frontière du royaume. Nous essayons d'identifier leurs nationalités car ce ne sont pas des Syriens", a déclaré Zayed Hammad, président de l'association caritative islamique Kitab wal Sunna qui vient en aide aux réfugiés syriens en Jordanie. "L'armée syrienne tend des embuscades à tous ceux qui essayent de fuir en Jordanie", a-t-il ajouté, affirmant lui que quelque 5.000 Syriens avaient trouvé refuge dans le royaume hachémite ces trois derniers jours.

Plus de 12.000 Syriens en Algérie

Si les réfugiés s'exilent vers les États frontaliers, ils rejoignent également des pays plus lointains. Depuis un mois, plus de 12.000 Syriens fuyant les violences dans leur pays se seraient ainsi réfugiés en Algérie, a-t-on appris dimanche de source proche du ministère de l'Intérieur. Cet afflux s'explique par un accord bilatéral algéro-syrien facilitant le déplacement des Syriens de et vers l'Algérie en n'imposant notamment aucun visa entre les deux pays.

Les réfugiés seraient même entre 18.000 et 20.000 selon ces mêmes sources, alors que certains journaux affichent jusqu'à 23.000 Syriens réfugiés, des chiffres invérifiables car les décomptes sont fondés sur les arrivées et ne tiennent pas compte des départs.

Damas a pris des mesures pour freiner l'afflux de Syriens vers l'Algérie, en réduisant notamment les trois vols hebdomadaires d'Air Algérie vers Damas à un seul. Les Syriens désirant se rendre en Algérie doivent désormais également produire un billet retour et un certificat d'hébergement pour embarquer à bord d'un vol pour ce pays. Nombre de Syriens sont toutefois arrivés en Algérie en provenance d'Amman (Jordanie) et de Beyrouth (Liban).

La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères algérien avait indiqué qu'un millier de familles algériennes établies en Syrie avaient fui ce pays. Pour accélérer le retour d'un millier de familles restantes, Air Algérie a proposé des réductions de 30% pour les plus démunis, avait précisé le ministère.

Plus de 43.000 réfugiés en Turquie, 34.000 au Liban, 8.000 en Irak

L'intensité des bombardements sur Alep entamés samedi 28 juillet a jeté sur les routes des milliers d'habitants du poumon économique du pays, qui cherchent refuge dans les zones relativement épargnées par les combats, dans les villages contrôlées par la rébellion ou de l'autre côté de la frontière, en Turquie.

Selon l'ONU, plus de 43 000 en Turquie, plus de 34 000 au Liban, plus de 8 000 en Irak, sans compter le million de déplacés à l'intérieur du pays. Regardez l'infographie du Monde.fr.

Des combats se déroulaient toujours dimanche à Alep au deuxième jour de l'offensive de l'armée contre les rebelles retranchés dans plusieurs quartiers, l'opposition réclamant des armes et une réunion de l'ONU pour empêcher des "massacres".

Regardez ce reportage dans un camp libanais:

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