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Protection de la vie privée: Google n'a pas supprimé toutes les données de Street View

Google Street View a failli à sa promesse
Getty Images

LONDRES - Après s'être fait prendre à espionner des gens en Europe et en Australie avec les voitures qu'il a utilisé pour son «Street View», la compagnie Google s'est engagée à supprimer les données qu'elle a obtenues de cette façon... mais elle a brisé sa promesse.

Le Bureau du Commissaire à l'information de la Grande-Bretagne (ICO) a reçu une lettre de Google dans laquelle l'entreprise admet avoir gardé une «petite partie» de l'information électronique dont elle devait se défaire.

Dans une lettre publiée sur le site de l'ICO, le conseiller juridique à la vie privée de Google, Peter Fleischer, a indiqué que «Google s'excusait pour cette erreur».

Dans un communiqué, l'ICO déclare que Google avait accepté de supprimer l'ensemble des données il y a près de deux ans, avant d'ajouter qu'une omission à cet égard serait «inquiétante».

D'autres organes de réglementation ont réagi de manière moins diplomatique.

Le commissaire adjoint d'Irlande pour la protection des données, Gary Davis, a qualifié le geste de Google de «clairement inacceptable», avant de préciser que son organisation avait transmis sa «grande tristesse» à Google, de qui elle attend des explications d'ici mercredi.

Google affirme que les pays touchés par cette affaire sont la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Finlande, la Suisse, l'Autriche et l'Australie. Les organes de réglementation de ces pays n'étaient pas tous disponibles pour commenter l'histoire vendredi.

Google a soulevé la colère de nombreuses autorités en 2010 lorsqu'elle a admis que les voitures qu'elle utilisait pour faire ses plans — des automobiles ornées de caméras servant à créer des cartes 3D des rues du monde — avaient également recueilli de l'information comme des mots de passe et d'autres données transmises par des réseaux sans fil non sécurisés. Des enquêteurs ont depuis révélé que les données interceptées incluaient des informations légales et médicales confidentielles ainsi que du matériel pornographique.

La compagnie californienne Mountain View devait éliminer ces données, et Google a attribué ses erreurs à la nature humaine.

La compagnie a dit avoir découvert les données récemment lorsqu'elle réalisait un révision manuelle de ses disques «Street View».

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