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Portraits d'olympiens: Audrey Lacroix, membre de l'équipe canadienne de natation

Audrey Lacroix, membre de l’équipe canadienne de natation
Agence QMI

Ayant sauté dans la piscine pour la première fois à l'âge de six ans dans son patelin natal de Pont-Rouge, Audrey Lacroix a rapidement évolué pour devenir une spécialiste canadienne du papillon. Aujourd'hui âgée de 28 ans, elle s'entraîne sous la supervision de Benoît Lebrun, à Montréal. Audrey a notamment terminé deuxième aux Jeux du Commonwealth en 2010 et cinquième aux Championnats du monde de la FINA en 2007 dans l'épreuve du 200 mètres papillon.

Audrey Lacroix a obtenu une 13e place dans son épreuve de prédilection aux Jeux olympiques de Pékin, en 2008. Avant qu'elle prenne part à sa deuxième joute olympique, Huffington Post Québec lui a posé sept questions, un chiffre qui devrait lui porter chance dans sa quête d'une médaille olympique...

Huffington Post Québec: Audrey, tu prendras part au 200 mètres papillon, ton épreuve de prédilection, lors des Jeux olympiques de Londres. Est-ce une bonne chose pour toi de pouvoir te concentrer spécifiquement sur cette nage ou aurais-tu souhaité pouvoir concourir dans d'autres épreuves?

Audrey Lacroix: Cette année, je me suis entraînée spécifiquement pour le 200 mètres papillon, car je savais que mes chances de me qualifier dans une autre épreuve pour les Jeux olympiques étaient très minces. J'ai donc décidé dès le début de la saison de me concentrer sur le 200 mètres papillon.

HP: Ta présence aux Jeux olympiques de Pékin, en 2008, te permet aujourd'hui d'arriver à Londres en terrain connu. As-tu l'impression d'être mieux préparée qu'il y a quatre ans pour sauter dans la piscine et atteindre le podium?

AL: Comme j'ai déjà participé à des Jeux olympiques, je sais davantage quels sont les défis auxquels on doit faire face dans l'environnement olympique. Cependant, tous les Jeux peuvent présenter leurs propres particularités. Mais je crois que les athlètes d'expérience ont davantage de stratégies pour demeurer performants dans cet environnement. Je crois pour ma part qu'il y aura autant d'émotions qu'il y a quatre ans; la différence est que je ne serai pas surprise par ces sensations et par le fait même, je crois être plus en mesure de les gérer.

HP: Au cours des derniers mois, les médias québécois ont beaucoup parlé de tes troubles d'anxiété, auxquels tu as d'ailleurs fait allusion lors de ton passage sur le plateau de Tout le monde en parle, au mois de mai. Qu'as-tu fait pour remédier à la situation et comment te sens-tu à l'aube des Jeux de Londres?

AL: Beaucoup de travail a été fait avec toute l'équipe du centre national de natation où je m'entraîne. Le préparateur physique Alain Delorme a fait en sorte que je puisse profiter des mois de septembre et octobre pour améliorer ma condition physique générale afin de mieux résister aux symptômes physiques associés à mon trouble anxieux.

La médecin de l'équipe a fait en sorte que je reçoive le suivi médical approprié. Elle a également fait les démarches pour que je consulte une psychologue spécialisée en performance avec laquelle j'ai travaillé une heure par semaine pendant deux mois.

Notre nutritionniste a élaboré avec moi des stratégies pour tout d'abord reprendre la masse musculaire que j'avais perdue à cause de mes phases anxieuses et faire en sorte que je sois capable de me nourrir suffisamment même les jours où je suis anxieuse.

Aussi, le psychologue sportif Wayne Halliwell a contribué en m'aidant à me concentrer sur la tâche à faire et en m'aidant dans la planification de mes performances. Mon entraîneur Benoît Lebrun s'est montré attentif et patient durant ce processus. Il s'est informé sur les troubles anxieux afin de savoir comment gérer les différentes situations.

HP: D'ici le 31 juillet, grand jour des qualifications pour le 200 mètres papillon, sur quel(s) élément(s) déploieras-tu l'essentiel de tes efforts lors de tes séances d'entraînement?

AL: Techniquement, au cours des derniers mois, j'ai travaillé mes départs, virages et arrivées, car il s'agissait de faiblesses dans ma course et ce sont des points que l'on peut corriger assez facilement et qui font gagner beaucoup de temps.

HP: As-tu des superstitions ou y a-t-il des rituels particuliers, étranges ou loufoques que tu reproduis avant chaque épreuve de compétition?

AL: Je n'ai pas vraiment de superstitions. J'aime avoir une routine le matin d'une compétition, mais celle-ci ne comporte pas vraiment quelque chose de particulier.

HP: Si tu remportes une médaille olympique à Londres, vas-tu : Pleurer? T'évanouir? Sauter partout hystériquement? Manger tout ce que tu n'as pas pu manger depuis des mois? Faire la fête toute la nuit? Autre chose?

AL: Je crois que je sauterais beaucoup! Je serais beaucoup trop fatiguée par la suite pour faire la fête toute la nuit...

HP: À 28 ans, comment envisages-tu « l'après-Jeux olympiques »? As-tu l'intention de poursuivre ta carrière un certain temps ou as-tu déjà d'autres projets?

AL: Je vais peut-être nager encore un an. Par la suite, puisque j'ai étudié en communication, j'aimerais me diriger vers ce domaine. Je ne sais pas encore quoi précisément. Dans les médias, peut-être?

À propos de l'auteur : Alexandre Duval est rédacteur-blogueur pour Merlin Assurance, étudiant à la maîtrise en science politique et assistant de recherche à l'Université du Québec à Montréal. Au cours des dernières années, il également étudié à Toronto, en France ainsi qu'aux États-Unis, où il a évolué comme joueur de tennis dans la Division 1 de la NCAA.

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