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Bernard Landry déplore les «dérives anarcho-communistes» de la CLASSE

Landry déplore les «dérives anarcho-communistes» de la CLASSE
Agence QMI

L'ex-premier ministre du Québec Bernard Landry juge «simpliste» le manifeste publié par la CLASSE au début du mois de juillet. Il concède que l'économie mondiale a besoin de réformes. «Mais pas au point de proposer le communisme, s'indigne-t-il. Allez proposer ça en Russie ou en Chine et ils vont vous dire ce qu'ils en pensent!»

M. Landry s'est exprimé lundi soir en marge des Lundis de l'indépendance, organisé par le Nouveau mouvement pour le Québec (NMQ). L'ex-chef péquiste était venu entretenir la salle bondée du bar le Gainzbar de sa vision du mouvement souverainiste.

«Sur le fond des choses, je suis plutôt sympathique à leur cause, a-t-il ajouté. Mais quand les dérives anarcho-communistes ont commencé, là je suis devenu moins enthousiaste.»

Bernard Landry rappelle qu'il n'a pas augmenté les frais de scolarité du temps où il était ministre des Finances. Au cours du conflit, il a également publié une proposition qui aurait permis la gratuité scolaire au cours des études, suivie d'un remboursement modulé selon le type de profession.

L'ex-leader péquiste s'est également dit «atterré» que des jeunes Québécois publient un manifeste où la question nationale n'est même pas mentionnée.

Il juge par ailleurs que les étudiants en grève risquent de perdre leur session s'ils poursuivent leurs moyens de pression. «Il faut être réaliste et évaluer ses chances, dit Bernard Landry. Il ne faut pas se précipiter dans un cul-de-sac.»

Bernard Landry n'a pas été plus tendre envers Jean Charest, qu'il a qualifié de pire premier ministre de l'histoire du Québec.

«Sa gestion des divers dossiers pourrait être enseignée dans les universités comme exemple de ce qu'il ne faut pas faire», a-t-il dit.

Il souhaite que le gouvernement et les associations étudiantes reprennent les négociations.

Racisme au PQ

M. Landry a également réagi aux propos tenus par Kamal G. Lutfi sur Twitter dimanche soir. L'ex-candidat de la Coalition avenir Québec dans Chomedey a affirmé que les souverainistes étaient racistes. Il a été limogé le lendemain par le chef de la CAQ, François Legault.

Lundi matin, M. Lutfi est revenu à la charge, affirmant que François Legault lui a affirmé que certains membres du P.Q. étaient racistes du temps où il était membre du parti. La chef du PQ Pauline Marois a formellement démenti l'accusation le jour même, affirmant qu'il n'y a pas de racistes au Parti québécois.

Bernard Landry, qui a été chef du PQ. du temps où François Legault était ministre péquiste, s'est fait plus nuancé. «Est-ce qu'il y a un parti, un pays, une ville où il n'y a pas de gens affligés de ce mal?, a-t-il lancé. Par contre, on ne peut pas généraliser et affirmer que tous les péquistes sont racistes. Hélas, il y en a [des racistes] dans tous les partis.»

Il rappelle par ailleurs que le PQ est le premier parti de la province à avoir fait élire un Noir, soit Jean Alfred, élu en 1976 dans la circonscription de Papineau. Bernard Landry a également cité le cas de Maka Koto, député de Bourget pour le Parti québécois. «C'est une infamie de dire une telle chose et de généraliser.»

Front uni

Par ailleurs, Bernard Landry a proposé son aide à Jocelyn Desjardins, porte-parole du NMQ, pour les négociations dans le but de créer un front uni des partis souverainistes en vue des prochaines élections. «Je suis disponible si je peux être utile, mais je ne veux pas m'immiscer dans quoi que ce soit», a dit l'ex-chef du PQ.

Jocelyn Desjardins affirme que les pourparlers se poursuivent entre le PQ, Québec solidaire et Option nationale. «Une première rencontre a eu lieu le 8 juillet dernier et nous avons soumis une seconde proposition aux divers partis», dit Jocelyn Desjardins. Ceux-ci ont jusqu'à mercredi midi pour accepter une nouvelle rencontre. Jocelyn Desjardins fait valoir que le temps presse, alors que la campagne électorale pourrait être déclenchée la semaine prochaine.

L'ex-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) agit à titre de négociateur entre les partis.

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