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Fausse alerte à la bombe sur le Pont Ambassador: des allégations circulent contre les douaniers canadiens

Les douaniers canadiens à l'origine de l'alerte à la bombe?
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TORONTO _ Les allégations voulant que des douaniers canadiens mécontents aient placé un appel d'alerte à la bombe forçant la fermeture du pont Ambassador pendant des heures sont infondées, ont déclaré mardi les leaders du syndicat représentant les agents.

L'appel de l'alerte à la bombe de lundi, la deuxième à surgir en quelques jours, a été logé vers 19 h 20 auprès des autorités du côté américain du pont Ambassador, qui relie les villes de Windsor, en Ontario, à Detroit, au Michigan. Aucune bombe n'a été trouvée et le pont a été rouvert à la circulation vers 1 h, mardi. Néanmoins, au moins 100 camions de manrchandises ont été refoulés à la frontière.

Dans un communiqué de presse publié peu de temps après l'incident, la société propriétaire de la structure, la Detroit International Bridge Company, a laissé entendre que les menaces bidons avaient "quelque chose à voir" avec les annonces de coupes d'emplois à l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Une telle allégation a provoqué l'ire du vice-président du Syndicat des douanes et de l'immigration, Jason McMichael, qui a affirmé que ce genre d'insinuations étaient tout simplement vexantes pour ses membres.

L'ASFC a annoncé en avril l'abolition de plus de 1100 postes à travers le pays, dont 300 emplois dans le sud de l'Ontario. M. McMichael a précisé que les compressions venaient tout juste d'être appliquées et toucheraient des employés de l'ASFC dans divers départements.

Le mois dernier, le premier ministre Stephen Harper a par ailleurs annoncé la construction d'un nouveau pont, au coût d'un milliard $, entre les villes de Windsor et de Detroit, à quelques kilomètres au sud du pont Ambassador, déjà très fréquenté par les camions traversant la frontière entre les deux pays. La nouvelle structure permettrait de réduire les engorgements et encouragerait les échanges commerciaux, avait-il fait valoir.

Le Canada, les États-Unis, les fabricants automobiles et d'autres industries ont tous plaidé en faveur de la construction d'un nouveau pont au cours des dernières années, afin de réduire les embouteillages et de fournir une alternative de transport en cas de fermeture du pont Ambassadeur.

Par ailleurs, une porte-parole du ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a indiqué dans un courriel mardi que l'ASCF n'avait pas l'intention d'éliminer un poste de douanier à la frontière du pont Detroit-Windsor.

Julie Carmichael a souligné que la société du pont Ambassador s'opposait à la construction d'une nouvelle structure, un plan allant à l'encontre de ses intérêts économiques. Elle a ajouté que la police de Detroit avait ouvert une enquête dans cette affaire.

La semaine dernière, une menace semblable avait été acheminée par téléphone aux autorités de Windsor, forçant la fermeture pendant quatre heures du tunnel Detroit-Windsor, construit sous la rivière Detroit. Là encore, aucun explosif n'avait été découvert.

Les autorités américaines ont précisé que l'appel téléphonique de lundi provenait de Detroit alors que l'appel d'alerte à la bombe de la semaine précédente avait été effectué à partir d'un téléphone payant situé à Windsor.

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