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Les 125 candidats du PLQ sont choisis: Courchesne et Gagnon-Tremblay quittent

Les 125 candidats du PLQ sont choisis: Courchesne et Gagnon-Tremblay quittent
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QUÉBEC - Au Parti libéral du Québec (PLQ), il ne reste plus qu'à attendre le signal du départ: les 125 candidats sont choisis et prêts à mener la bataille électorale, qui devrait débuter le 1er août, selon toute vraisemblance, pour un scrutin le mardi 4 septembre.

«Moi, je me suis fait élire un 4 septembre», a rappelé le premier ministre Jean Charest, au cours d'un point de presse, lundi, à Sherbrooke, en faisant référence à sa première élection au palier fédéral en 1984. Il n'a pas cherché durant ce point de presse à faire baisser la fièvre électorale.

Selon les informations obtenues lundi par La Presse Canadienne, les noms de Michelle Courchesne et Monique Gagnon-Tremblay seraient les derniers à figurer sur la liste des ministres ayant choisi de quitter la vie politique.

La ministre de l'Éducation, qui représente Fabre, a annoncé son retrait de la vie politique, lundi, et la ministre des Relations internationales, députée de Saint-François, doit l'annoncer officiellement dans les prochains jours. Leur successeur a déjà été désigné dans leur circonscription respective.

M. Charest a rendu hommage à ses deux ministres. De Mme Courchesne, égratignée au cours des derniers mois par deux rapports dévastateurs du vérificateur général, M. Charest a dit que c'était «une des meilleures ministres du gouvernement depuis 2003».

De Mme Gagnon-Tremblay, il a dit que c'était une amie personnelle qui va laisser «des politiques durables, que ce soit à la condition féminine, à l'immigration ou encore au Conseil du trésor». Elle avait joué un rôle déterminant, en 1998, pour aider à assurer à M. Charest une transition en douceur de la scène fédérale et du Parti conservateur à la tête du PLQ.

Dans le camp libéral, parmi ceux qui avaient fait l'objet de rumeurs, le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon (Westmount-St-Louis), et la ministre de l'Emploi, Julie Boulet (Laviolette), ont décidé de rester et de tenter leur chance à nouveau.

Les libéraux gardent dans leur manche quelques candidats vedettes à annoncer en temps et lieu. Parmi eux, l'ex-députée libérale fédérale d'Ahuntsic, Eleni Bakopanos, promet de faire une chaude lutte à la future candidate péquiste Diane De Courcy, présidene de la Commission scolaire de Montréal, dans Crémazie, le fief de Lisette Lapointe, qui va tirer sa révérence.

Bien connue à Montréal, Mme Bakopanos a été dans le passé permanente au PLQ et a oeuvré sur les questions de relations interculturelles dans les cabinets politiques à l'ère du premier ministre Robert Bourassa, avant de passer à la scène fédérale. D'origine grecque, elle a été élue députée fédérale de Saint-Denis, en 1993, puis d'Ahuntsic de 1997 à 2006, alors que la candidate bloquiste Maria Mourani lui faisait mordre la poussière.

Le coeur de cette circonscription montréalaise multiethnique balance entre le PQ et le PLQ depuis des décennies. Il s'agira sûrement d'une des luttes à surveiller le soir du scrutin.

Dans Richmond, en Estrie, le PLQ fera confiance à Karine Vallières, qui tentera de succéder à son père, le ministre Yvon Vallières, bientôt à la retraite, au terme de son mandat. Elle devra affronter le député péquiste Étienne-Alexis Boucher, qui passe de Johnson à Richmond, en raison du redécoupage de la carte électorale.

Au total, en incluant le ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, quatre ministres auront décidé de quitter le navire libéral au terme du présent troisième mandat.

Le prochain conseil des ministres aura lieu le mercredi 1er août et le premier ministre Jean Charest pourrait saisir cette occasion pour lancer un appel au peuple.

S'il fait ce choix, cela pourrait avoir des conséquences sur la tenue du congrès-jeunes du parti, qui doit avoir lieu du 10 au 12 août à Victoriaville. Les coûts reliés à l'organisation du congrès devraient alors être comptabilisés comme dépenses électorales.

Au parti, en cas de déclenchement précipité d'élections, on songe déjà à un Plan B visant à écourter le congrès à un seul jour au lieu d'un week-end complet.

Le congrès-jeunes, un événement auquel participent les députés, ministres et le premier ministre, autour de quelques centaines de jeunes militants, marque habituellement le lancement de la saison politique. Il aura sûrement cette fois une saveur partisane bien particulière.

Chez les députés, malgré un gouvernement fort impopulaire à la recherche d'un quatrième mandat, la plupart ont indiqué leur intention de poser leur candidature à nouveau, incluant le député réputé trouble-fête de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, élu pour la première fois en 1980.

A moins d'imprévu, on ne note que trois départs dans les rangs libéraux: Johanne Gonthier, Mégantic-Compton, Vincent Auclair, Vimont, et Daniel Bernard, Rouyn-Noranda-Témiscamingue.

Dès que le premier ministre donnera le signal du départ, la machine se mettra en branle: la date du 30 juillet a été fixée pour la location des locaux des candidats et le retour de vacances du personnel des cabinets de ministres.

A la permanence du parti, on ne veut surtout pas répéter le scénario de 2007, alors que le premier ministre Charest avait déclenché les hostilités sans que la machine soit vraiment bien huilée, avec pour résultat l'élection d'un gouvernement minoritaire.

Cette fois, on soutient qu'on ne se fera pas prendre: les photos des candidats sont prises, les pancartes faites, les autobus réservés, les stratégies concoctées, les campagnes de publicité prêtes à être diffusées, les slogans trouvés, sans compter la multiplication d'annonces à faire en régions.

Il ne manque plus qu'une chose: la décision finale du premier ministre.

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