Le conflit étudiant qui touche le Québec depuis février dernier coûtera bel et bien davantage que ce que le gouvernement Charest voulait récupérer en hausse des droits de scolarité. Au minimum, une cinquantaine de millions de dollars.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) estime jusqu’ici les coûts liés à la crise à 7,3 millions de dollars depuis le 1er février, rapporte La Presse. La Ville de Montréal croit même que cela grimpera à 10 millions.
La Sûreté du Québec, qui refuse de dévoiler les chiffres les plus récents, estimait les coûts à 1,5 million en avril.
À cela, il faut ajouter au moins 1,5 million supplémentaire en sécurité dépensé par les cégeps et les universités.
S’ajouteront aussi à la facture les 40 millions nécessaires pour payer les professeurs qui assureront la reprise des cours manqués.
De nombreux autres coûts ne sont toujours pas comptabilisés, notamment traduire en justice certains des manifestants accusés au criminel, de même que l’examen des dizaines de plaintes contre les policiers en déontologie.
Il faudrait aussi ajouter les coûts sociaux liés au conflit : blessures des manifestants et policiers blessés, suivis des blessés, absentéisme au travail, baisse du chiffre d’affaires de certains commerçants, réclamations aux assurances, etc.
Et les manifestations ne sont pas finies.
Et combien la hausse devait-elle rapporter au gouvernement Charest?
Pour la première année de la hausse, de septembre 2012 à août 2013, Québec estime qu'une somme supplémentaire de 41 millions pour les universités doit provenir de la hausse des droits de scolarité.
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