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Conflit de travail à la CCQ: Normand Gauthier est nommé au poste de médiateur

CCQ: Lise Thériault désigne Normand Gauthier comme médiateur
PC

MONTRÉAL _ La ministre du Travail, Lise Thériault, a désigné mercredi l'ancien sous-ministre du Travail Normand Gauthier à titre de médiateur dans le conflit de travail qui perturbe les activités de la Commission de la construction du Québec (CCQ) depuis plus de six semaines.

Elle a ainsi répondu à une demande du syndicat des employés de la CCQ.

La ministre Thériault s'est dite "convaincue" que la solution au conflit "passait par la négociation". Elle a indiqué que les parties impliquées devaient "profiter de la nomination du médiateur spécial" pour "poursuivre leur dialogue dans le but d'en arriver à une entente".

M. Gauthier a oeuvré au ministère du Travail pendant 22 ans, notamment comme médiateur-conciliateur. Il y a terminé sa carrière comme sous-ministre en 2001, avant de devenir président du Conseil des services essentiels jusqu'en 2007.

Rejoint par La Presse Canadienne, mercredi soir, le coordonnateur de la direction générale de la CCQ, Louis-Pascal Cyr, a dit recevoir la nomination de M. Gauthier de façon positive.

De son côté, le directeur exécutif du syndicat des employés professionnels et de bureau de la CCQ, Serge Cadieux, s'est dit "heureux" de la nomination de M. Gauthier, un homme de "bonne réputation" qui a "beaucoup d'expérience", pour reprendre ses propos.

Il n'avait pas autant de bons mots pour la CCQ, cependant.

"Je ne sens pas du tout la bonne foi de la CCQ", a-t-il lancé, avant d'ajouter qu'il doutait également des bonnes intentions de la ministre Thériault.

"Elle pose un geste pour essayer de régler le dossier, certes, mais elle est parfaitement consciente que l'application de la loi 33 (qui met fin au placement syndical sur les chantiers de construction) se fera au mois de septembre."

Selon M. Cadieux, donc, Mme Thériault tente de régler le conflit en raison des besoins qui se feront ressentir sur le terrain dès l'automne, mais également parce qu'une élection pourrait avoir lieu sous peu.

"Il y aura probablement une campagne électorale bientôt", a-t-il observé. "C'est dans l'intérêt du gouvernement de régler le dossier."

M. Cadieux espère quant à lui régler le conflit avant le début des vacances de la construction, prévues pour la dernière semaine du mois de juillet.

Mercredi matin, par ailleurs, les travailleurs en grève de la CCQ avaient manifesté à Montréal devant les bureaux de la ministre Thériault.

Le Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB-Québec) soutient qu'au moins 40 000 dossiers liés aux avantages sociaux, comme l'assurance-salaire et l'assurance-médicaments, n'ont pas été traités et que les inspecteurs de chantiers ne peuvent plus obtenir le suivi lié à leur lutte contre le travail au noir.

Le syndicat allègue de plus que la mise en place d'un système de référence de la main-d'uvre dans l'industrie de la construction, ce qui représente l'élément-clé de la Loi 33 adoptée l'an dernier afin de contrer l'intimidation et la violence sur les chantiers, est complètement paralysée par le conflit.

En début de semaine, la ministre Thériault avait manifesté sa confiance à l'endroit de la présidente de la CCQ, Diane Lemieux, signalant que le conflit devait se régler grâce à la négociation.

Quelque 600 employés de la CCQ membres du Syndicat des employés professionnels et de bureau sont présentement en grève; ils sont sans contrat de travail depuis décembre 2009.

Un médiateur a pour mandat de formuler des recommandations et de rendre son rapport public.

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