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Mascouche : le maire Marcotte quitte le conseil municipal après cinq minutes

Accueilli sous les huées, le maire Marcotte quitte la salle après 5 minutes
SRC

Richard Marcotte aura tenu cinq minutes à son premier conseil municipal depuis son arrestation pour fraude en avril dernier. Cette brève apparition lui permet toutefois d'éviter la destitution.

Vers 19 h 30 lundi soir, après une heure de tractation entre les avocats de M. Marcotte et les avocats du conseil municipal, le maire est entré dans l'hôtel de ville sous les huées du public et escorté par des policiers.

Il a ouvert la séance et au bout de cinq minutes Lise Gagnon, conseillère municipale et mairesse suppléante depuis le 1er juillet dernier, lui a demandé de quitter la salle. Le maire est reparti sous les insultes de la foule réunie devant l'hôtel de ville.

« Je ne me vois pas, comme conseillère municipale, m'asseoir aux côtés de cet homme-là qui va venir diriger une assemblée de conseil et qui, pour nous, ne mérite même plus le titre de maire. Ça fait 90 jours qu'il se fout de ce qu'il se passe à la Ville et pendant ce temps-là, on rame le bateau. Et il va s'asseoir là comme si de rien n'était juste pour avoir une paye? Ce n'est même pas pensable », avait-elle déclaré avant que Richard Marcotte ne se présente.

« Vous avez vu : les gens ne veulent plus de Richard Marcotte, les membres du conseil ne veulent plus non plus de Richard Marcotte. M. Marcotte a vraiment nui à l'image de la Ville de Mascouche. Et on veut aller vers l'avant », a expliqué Lise Gagnon au terme de la séance du conseil municipal.

Ce bref passage au conseil municipal permet à M. Marcotte de remettre les compteurs à zéro. Il ne risque plus de contrevenir à la Loi sur les cités et villes. La loi prévoit qu'un maire ou un élu ne peut être absent pendant 90 jours à compter de sa première absence au conseil, sous peine d'être destitué.

Le conseil de lundi soir était donc la dernière chance pour M. Marcotte de conserver son poste d'ici la fin de l'été. Le maire a maintenant de nouveau 90 jours devant lui avant de risquer la destitution pour absence prolongée.

Un citoyen a toutefois proposé de déposer une plainte à la Commission municipale du Québec, en vertu de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale. Mme Gagnon dit espérer que les membres du conseil appuieront cette demande « pour au moins le destituer et le mettre en congé sans solde pour 90 jours ».

Le conseil municipal doit tenir une réunion extraordinaire le 13 août prochain.

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