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Festival d'été de Québec: une folle nuit de confettis avec Jean Leloup

Entrevue: une folle nuit de confettis avec Jean Leloup
Agence QMI

Jean Leloup est en grande forme. Souriant, blagueur et juste assez fou - exactement comme on l'aime! -, il semble prêt à livrer un spectacle digne du Leloup chouchou des Québécois, ce soir, sur la scène principale du Festival d'été de Québec.

«À 18 ans, je suis parti avec ma guitare, s'est-il rappelé. J'savais vraiment pas quoi faire pour gagner ma vie puis j'ai appris qu'on pouvait gagner sa vie en jouant de la guitare. Je ne savais absolument rien faire alors je me suis dit: "Je vais composer des tounes, comme ça je ne serai pas obligé de travailler". Je suis parti et ça fait que, depuis 30 ans, j'ai plein de chansons, plein d'histoires à raconter.»

«La nuit des confettis», cette soirée sous les étoiles à la Leloup, c'est un gros voyage à ciel ouvert, loin des salles fermées qui sont contraires à l'été.

«C'est assez l'fun ce show-là, je fais toutes mes tounes principales, a expliqué Jean Leloup. J'en fais à peu près deux de popir par année (des chansons)...», a-t-il ajouté, à demi sérieux. Alors oui, on peut s'attendre à pouvoir chanter à nouveau sur les «Isabelle», «Nathalie», «Cookie» et autres énormes succès de Jean Leloup, ce soir sur les Plaines d'Abraham.

La tribu des confettis

Le grand «chef» Jean Leloup, accompagné de sa bande - David Mobio L'Africain, Voodoo Patrice Agbokou, Alain Goliath Bergé et Virginia Tangväld Splendïd - promet un spectacle physique.

«J'ai fait mon best à date, je m'arrache le c*l, quand je sors du show je suis fatigué, car c'est un show de deux heures non-stop, dit-il avec le franc-parler qu'on lui connaît. Et avec ce band-là, ça roule à mort!»

À la blague, l'artiste évoque les récitals classiques pour qualifier ce spectacle. « J'ai pas besoin de composer de nouveaux trucs, je fais la plupart de mes classiques et comme ce sont des chansons pas mal rapides, ça va me garder en forme.»

«Ce sera la plus grande foule francophone ayant jamais dansé dans les Amériques! Nos motions corporelles flabbergasteront les cultures étrangères par leur beauté!», a-t-il dit. Tout un programme donc!

S'il se qualifie lui-même d'orgueilleux, Leloup avoue qu'il porte en lui un certain stress avant chaque représentation. «J'arrive au show, je suis toujours ben nerveux et je me dis toujours «Y m'auront pas, y m'auront pas!» puis je fais le show, je donne mon max, complètement, et quand j'ai des bons commentaires, je suis toujours ben content.»

Lorsqu'on lui reparle de sa dernière présence - fort controversée - à Québec en août 2008, Jean Leloup réplique: «C'est vrai qu'on est toujours suivi par un historique, mais moi, j'efface constamment.» Il ajoute que s'il faisait les choses en voulant plaire à tout le monde, il n'aurait «jamais rien fait».

«Quand je suis parti avec ma guitare à 18 ans, ce n'était pas pour composer des chansons pour faire plaisir à toute l'industrie, raconte-t-il. Je ne me suis jamais posé de question, j'ai toujours fait mes trucs.»

Ainsi, pour faire plaisir à Jean Leloup, rien de plus simple: «Faut que ça jump en masse, faut que ça chante. Faites un party!»

Des chansons et des petits riens

Leloup-le-poète parle aussi d'amour, puis des joies et des peines qui viennent avec elle.

«Y'a la vie en général et y'a les moments où tu as de la peine, vraiment de la peine, mais y'a aussi les moments où tu te rends compte que ce n'est pas si grave et que tu arrêtes d'avoir de la peine, où tu vois des étoiles, ce sont les moments hot de la peine.»

«Ce qui est l'fun c'est qu'avec des chansons, tu as comme des photos de ces moments émotifs hot. C'est de la poésie en fait, des instants où l'on voit les choses de façon plus grande. Comme si on n'était pas juste des humains, comme si, en plus, on pouvait être des héros.»

De passage à la télé récemment, l'artiste avait expliqué que sous sa carapace se trouvait un homme, ou du moins un petit orteil, qui savait dans la vie être touché. J'ai donc voulu savoir ce qui touchait Jean Leloup ces temps-ci, sans imaginer que cette question allait laisser sans voix l'une de mes idoles de jeunesse.

Après un long silence, Leloup le bavard a finalement repris du service.

«Ce qui me touche? Tout... Pas mal d'affaires.... Bob Marley jouait dans le camion tout à l'heure et ça m'a touché... «Aimer d'amour» de Boule Noire me touche, un texte de Dédé Fortin, les petites familles de plus en plus nombreuses dans mon quartier, à Montréal, et les petits chiens. C'est temps-ci, je suis un peu pépé», a-t-il réussi à articuler. «Je suis pareil comme toi au fond, si c'est gros et moche je ne trippe pas, si c'est beau et pas dangereux, j'aime ça.»

Oh Leloup, j'ai si hâte à ta nuit des confettis!

Jean Leloup sera en spectacle sur la scène Bell des Plaines d'Abraham ce soir à 21h30. C'est l'excellent groupe Misteur Valaire qui assure sa première partie dès 19h30.

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