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Pierre Duchesne défend son intégrité

Pierre Duchesne défend son intégrité
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L'ex-journaliste et candidat péquiste Pierre Duchesne assure qu'il n'a eu « aucun contact avec aucun parti politique pour discuter d'une candidature » alors qu'il était analyste politique sur la colline Parlementaire pour le compte de Radio-Canada.

Celui qui briguera l'investiture péquiste dans la circonscription de Borduas, en Montérégie, s'est appliqué à défendre son intégrité lors d'une conférence de presse tenue vendredi au manoir Rouville-Campbell, à Mont-Saint-Hilaire.

Le Parti libéral du Québec s'était assuré que la question ne soit pas éludée en annonçant, dans les minutes précédant sa conférence de presse, qu'il portait plainte contre lui au Conseil de presse et à l'ombudsman de Radio-Canada.

M. Duchesne, qui a quitté son poste d'analyste politique à Québec le 15 juin, a affirmé qu'il avait été contacté pour une première fois par la chef de cabinet de la chef péquiste Pauline Marois, Nicole Stafford, il y a un peu plus de 10 jours.

Il affirme avoir rencontré Pauline Marois au sujet de sa candidature pour une première fois mercredi, après avoir réfléchi à la proposition de Mme Stafford pendant une semaine. Le contexte pré-électoral, a-t-il précisé, exigeait une réponse rapide.

Pierre Duchesne a d'ailleurs mis quiconque au défi de prouver qu'il a agi avec partialité dans le cadre de son travail à Radio-Canada, notamment lors de sa couverture de la crise de confiance envers Pauline Marois qui a ébranlé le parti l'hiver dernier. L'ombudsman de la société d'État, a-t-il ajouté, ne l'a jamais blâmé pour quoi que ce soit au fil des années.

L'ex-journaliste dit qu'on ne lui a jamais mentionné qu'une circonscription lui avait été réservée. Il souligne cependant que tous les partis réservent des circonscriptions à des candidatures prestigieuses. Il a dit avoir l'impression que Jean Charest et François Legault auraient aussi voulu l'avoir comme candidat.

Profession de foi souverainiste... et péquiste

M. Duchesne y est par ailleurs allé d'une profession de foi souverainiste. « Je mettrais le meilleur de moi-même pour faire du Québec un pays », a-t-il dit. « Je le ferai avec le seul véhicule capable de transformer ce beau rêve en réalité : le Parti québécois », a-t-il fait valoir.

Il s'est aussi rangé résolument derrière sa nouvelle chef, Pauline Marois. « C'est une résistante - c'est une qualité propre aux Québécois - [...] et pour faire un pays, Dieu sait que, face à Ottawa, il va falloir de la résistance ».

M. Duchesne n'a d'ailleurs pas tardé à se jeter dans l'arène politique, en décochant des flèches envers le Parti libéral, qu'il a assimilé à « un régime installé depuis trop longtemps ».

Il a également fustigé les politiques néo-conservatrices du gouvernement Harper.

Pierre Duchesne a souligné qu'il respecterait les règles du parti en se soumettant à une éventuelle une course à l'investiture. L'ex-député bloquiste Yves Lessard a déjà fait savoir qu'il songeait lui aussi à briguer l'investiture dans Borduas.

Il a cependant précisé en conférence de presse qu'il avait d'ores et déjà l'appui du comité exécutif de la circonscription, et de son président.

M. Duchesne a dit qu'il serait honoré de représenter la circonscription de Borduas, et de succéder ainsi à l'ex-député péquiste Jean-Pierre Charbonneau et à l'actuel député Pierre Curzi, qui siège comme député souverainiste indépendant depuis qu'il a claqué la porte du parti en juin 2011.

Une controverse qui couve depuis une semaine

Le poste d'analyste politique qu'occupait Pierre Duchesne exige objectivité et neutralité, des qualités situées aux antipodes de celles normalement valorisées dans le milieu de la politique partisane.

Le quotidien La Presse a affirmé la fin de semaine dernière que la direction du PQ a prévenu l'ex-députée bloquiste Carole Lavallée, il y a trois mois, que la circonscription de Borduas était réservée « à un candidat-vedette de Radio-Canada ».

Cette révélation a poussé Jean Charest à mettre en doute l'intégrité de Pierre Duchesne. Le premier ministre du Québec a suggéré plus tôt cette semaine que l'ex-journaliste avait peut-être un ordre du jour caché lors de ses derniers mois sur la colline Parlementaire.

La classe politique « aime bien faire face aux gens à visage découvert », a-t-il laissé tomber.

Jeudi, la chef du Parti québécois Pauline Marois a confirmé que Pierre Duchesne briguera les suffrages dans Borduas, confirmant du coup les rumeurs qui circulaient depuis la fin de semaine.

Elle a nié que la circonscription était réservée à M. Duchesne depuis des mois.

Pauline Marois a affirmé qu'elle avait rencontré Pierre Duchesne une première fois mercredi, à Québec. L'organisation du Parti québécois l'avait rencontré il y a une dizaine de jours, a-t-elle affirmé.

C'est le Parti québécois qui a approché Pierre Duchesne, a-t-elle ajouté. « Quand on a vu qu'il démissionnait, ça nous a facilité la tâche », a dit la chef péquiste.

Pauline Marois a expliqué que l'intérêt de son parti pour l'ex-journaliste s'expliquait notamment par son travail de biographe de l'ex-premier ministre du Québec, Jacques Parizeau.

Elle a défendu l'intégrité de son candidat vedette, et a invité le premier ministre Charest « à aller voir les reportages de M. Duchesne pour savoir s'il était complaisant avec le Parti québécois ».

« Je pense que ce n'était pas vraiment le cas », a-t-elle ajouté.

La candidature de Pierre Duchesne se confirme au moment où les rumeurs au sujet d'une élection générale à la fin de l'été vont bon train.

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