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Festival de Jazz: Sophie Milman au cabaret de l'amour

Sophie Milman : au cabaret de l’amour

La jeune chanteuse d'adoption canadienne Sophie Milman, déjà une habituée du Festival de Jazz et de sa métropole, était à nouveau à Montréal jeudi soir pour présenter sur la scène du Club Soda les soyeux morceaux de son nouvel album In The Moonlight, paru à l'automne et enregistré à New York auprès de musiciens reconnus tels que le trompettiste Randy Brecker, le guitariste Romero Lubambo, le bassiste Larry Grenadier ou encore le pianiste Kevin Hays.

La jeune femme de 29 ans a parcouru du chemin, au sens propre comme au figuré. Née en Russie, elle a vécu ensuite une partie de sa jeunesse en Israël avant de finalement s'installer à Toronto à l'aube de l'an 2000, où elle vit avec son mari. En ce qui concerne la musique, elle cumule les encouragements depuis quelques années comme en font foi son prix Juno, ses quatre disques studio vendus à des centaines de milliers d'exemplaires et les critiques élogieuses, dont celle du magazine Downbeat.

Entourée des musiciens montréalais Jim Doxas (batterie), Morgan Moore (contrebasse) et Paul Shrofel (piano et arrangements) ainsi que du guitariste new-yorkais Perry Smith, Sophie Milman a ouvert le bal avec la douce mais enjouée « Speak Low » (When You Speak Love) et la délicate « Let Me Love You », avec ses subtiles solos de guitare et de piano.

La table était mise pour une soirée de « sweet romance ».

Pour preuve, la très romantique « Moonlight » envoyée juste après, qui parle de tous les rêves d'un couple amoureux célébrés sous la lune. Proposition sucrée à souhait, mais de bon goût.

« Issu de mon troisième album, c'est ce morceau qui décrit le mieux ma relation avec mon mari, à qui je pense toujours quand je le chante », a-t-elle raconté en français. Enveloppante, cette douce interprétation de « I Concentrate On You » a pris une tournure inattendue lorsque la cadence s'est accélérée au jeu de la batterie et du piano. Joli travail des musiciens.

Cœur qui vibre

Plus loin, on a pu entendre « So Sorry », écrite par la chanteuse folk rock canadienne Feist, qu'elle a adaptée à sa façon sur son dernier opus. Une pièce très touchante à ses yeux qui est évocatrice du sentiment féminin.

Outre les ambiances lascives et feutrées (mentionnons « Till There Was You »), la prestation s'est bonifiée par quelques moments assez énergiques comme à la chanson « So Long, You Fool », qui s'est avérée teintées d'atmosphères de swing.

Dans ce spectacle charmant de 75 minutes, les textures sont fines et les arrangements suaves et les paroles remplies de références passionnelles et amoureuses. Le tout rendu par une interprétation sensuelle, classique et sophistiquée. La diva Milman chante le romantisme dans une formule cabaret qui se marie à merveille avec sa belle personnalité et le magnifique timbre de sa voix.

On pense aux relectures des succès « Ces petits riens » de Serge Gainsbourg, et « I'm On Fire », de Bruce Springsteen. Sans oublier en fin de concert la superbe « No More Blues » avec son style bossa-nova et ses sympathiques vocalises, qu'elle rend dans une facture assez pop.

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