Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le double amputé Oscar Pistorius est choisi pour le 400 et le relais aux JO

Oscar Pistorius est choisi pour le 400 et le relais aux JO
AP

JOHANNESBURG - Oscar Pistorius a été sélectionné, mercredi, en vue de l'épreuve du 400 mètres individuel en plus du relais 4x400m des Jeux olympiques de Londres, confirmant ainsi qu'il deviendra le premier amputé en athlétisme à disputer les JO.

À la suite d'une décision de dernière minute, le Comité olympique d'Afrique du Sud et la fédération nationale d'athlétisme ont fait savoir que le double amputé pourra disputer l'épreuve individuelle en plus du relais, bien qu'il n'ait pas répondu au critère de qualification du pays dans le 400 m.

Le comité olympique avait auparavant annoncé que Pistorius, qui court sur des lames de fibre de carbone, avait seulement été choisi pour le relais.

«C'est vraiment l'une des plus grandes journées de ma vie, a commenté Pistorius. D'avoir été sélectionné pour représenter l'équipe de l'Afrique du Sud aux Jeux olympiques de Londres au 400 m inviduel et au relais 4x400m est un véritable honneur. Je suis tellement heureux que toutes ces années de travail acharné, de détermination et de sacrifice aient rapporté.»

L'administrateur général du comité olympique Tubby Reddy a déclaré à l'Associated Press que la fédération d'athlétisme avait demandé la permission de permettre à Pistorius de disputer le 400 m, même s'il n'a pas réussi le temps de qualification nécessaire aux championnats d'Afrique disputés la semaine dernière. C'était là la dernière occasion de qualification.

La Confédération des sports et comité olympique d'Afrique du Sud (SASCOC) a accepté de donner le feu vert à Pistorius pour l'épreuve individuelle d'un tour aussi, a affirmé Reddy.

«Puisqu'il sera là (à Londres), notre décision est qu'il peut disputer les deux, a dit Reddy à AP. Il n'y a pas de raison pour l'empêcher de le faire.»

L'athlète de 25 ans, qu'un surnomme «The Blade Runner», risque maintenant d'être l'une des têtes d'affiches des Jeux de Londres au même titre que le sprinteur Usain Bolt et le nageur Michael Phelps.

Le multiple champion paralympique, qui a vu ses deux jambes être amputées sous le genou quand il n'était âgé que 11 mois, réalisera son rêve de disputer les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques la même année. Il aura aussi l'occasion d'atteindre son objectif de carrière, soit de se qualifier pour la finale du 400 m aux JO.

«J'ai une équipe phénoménale derrière moi qui m'a aidé à me rendre jusqu'ici, a souligné Pistorius. Avec elle, je mettrai tout en oeuvre pour bien me préparer au cours des dernières semaines avant les Jeux, où je vise de bien courir, bien travailler d'une ronde à l'autre, d'afficher de bons temps et peut-être même réussir une marque personnelle là où les feux de la rampe brillent le plus.»

Pistorius a réussi une première l'an dernier quand il s'est qualifié pour les championnats du monde disputés en Corée du Sud, où il a atteint la demi-finale de la course individuelle et décroché la médaille d'argent avec la formation sud-africaine au relais 4x400. Il est devenu le premier amputé à prendre part aux Mondiaux.

La décision des Sud-Africains de l'exclure de la finale avait toutefois semé la controverse.

À Londres, Pistorius disputera les deux épreuves après avoir réalisé un chrono de 45,20 secondes, le meilleur de la saison chez les athlètes du pays, lors d'une réunion disputée chez lui à Pretoria au mois de mars.

Il a été choisi aux côtés de Willem de Beer, Ofentse Mogawane et Shaun de Jager au relais 4x400m et il sera le seul inscrit sud-africain au 400 m masculin. Il a raté la qualification par 0,22 seconde à l'occasion de sa dernière course de qualification aux championnats d'Afrique. Mais ça n'a rien changé au bout du compte.

La SASCOC a affirmé que tous les athlètes, y compris Pistorius, ont été choisis au mérite.

«Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, nous n'amenons pas de passagers à Londres», a dit le président de la SASCOC, Gideon Sam.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.