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Bell entame des négociations pour l'acquisition de la chaîne V

Après Astral, Bell tente d'acquérir V
Montage

Le géant des télécommunications Bell tente d'acquérir la chaîne de télévision généraliste V, propriété de Remstar, selon ce qu'a appris Radio-Canada.

Bell et V ont entamer des négociations et s'approcheraient d'une entente.

Toutefois, autant chez Bell qu'à V, on dit qu'il ne s'agit que de rumeurs et on refuse de commenter.

Bell a fait il y a quelques mois l'acquisition d'Astral, qui compte 84 stations de radio au Québec et 22 chaînes de télévision spécialisées. Si Bell arrive à mettre la main sur V, l'entreprise pourrait accaparer 40 % du marché de la télévision au Québec et ainsi devancer Quebecor.

Rappelons que le réseau de télévision TQS, appartenant anciennement à Cogeco et acculé à la faillite en 2007, avait été racheté en 2008 par l'entreprise Remstar, propriété des frères Maxime et Julien Rémillard. La chaîne avait été renommée V.

Selon Michel Arpin, ancien vice-président du CRTC, Bell a intérêt à attendre d'abord le feu vert des autorités réglementaires pour l'achat d'Astral avant de conclure une entente formelle avec V.

« Il y a des enjeux réglementaires qui sont directement liés à la diversité des voix, et qui ne soulèvent pas de problèmes dans le cas de l'acquisition d'Astral, mais qui en soulèveraient si on ajoute V à l'équation », dit-il.

Au début des années 2000, les autorités réglementaires ont obligé le géant médiatique Quebecor à se départir de TQS pour faire l'acquisition du réseau TVA. Plusieurs notaient à l'époque qu'en possédant les deux stations de télévision, TVA et TQS, sans parler des chaînes de journaux, Quebecor aurait contrôlé jusqu'à 50 % du marché publicitaire.

Bell doit donc faire preuve de prudence dans sa tentative d'acheter V, car des concurrents cherchent déjà à convaincre le CRTC que l'achat d'Astral donne à Bell Media un trop grand contrôle du marché québécois.

Selon Michel Arpin, lorsqu'une entreprise risque d'accaparer plus de 35 % des parts de marchés avec une transaction, le CRTC se montre réticent. À partir de 45 %, il s'oppose carrément à une telle transaction, explique-t-il.

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