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Bernard Landry à propos du conflit étudiant: «Je n'aurais pas porté le carré rouge»

Landry: «Je n’aurais pas porté le carré rouge»
AP

S’il avait été chef du Parti québécois en 2012, l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry n’aurait pas porté le carré rouge en appui aux étudiants.

«Quand on est appelé à gouverner, il faut faire attention aux positions que l’on prend, a-t-il- dit ce dimanche en marge du défilé de la Fête nationale. Le premier ministre du Québec, il représente tout le monde.»

Questionné à savoir si la chef du Parti québécois a fait une erreur en arborant ce symbole de la grève étudiante au cours de la session parlementaire, Bernard Landry a refusé de critiquer sa successeure. «Je ne dis pas ça, c’est une conjoncture différente que je n’ai pas connue.» Pourtant, Bernard Landry a arboré le carré rouge alors qu'il était chef de l'opposition pendant la grève étudiante de 2005, comme en témoigne une photo publiée sur le site de Radio-Canada.

Par ailleurs, Bernard Landry s’est dit fier que les frais de scolarité au Québec soient les plus bas en Amérique du Nord. «J’ai été ministre des Finances et je n’ai pas augmenté les frais de scolarité», rappelle-t-il.

Toutefois, il désapprouve les «débordements incivils» qui ont ponctué le conflit étudiant.

Favorable à une coalition

L’ancien premier ministre du Québec estime que le Parti québécois devrait demeurer ouvert à l’idée de coalition des partis souverainistes proposée par le regroupement Front uni en vue des prochaines élections.

«Je crois qu’il faut demeurer ouvert à l’idée, mais je ne veux pas imposer ma vision, dit-il. Ma propre réflexion à ce sujet n’est pas terminée.»

Au-delà des prochaines élections, Bernard Landry estime qu’une coalition profiterait à la cause souverainiste. «Il est sûr qu’un rassemblement solide derrière la cause nationale serait bon pour l’indépendance», a-t-il dit.

L’ex-premier ministre avait d’ailleurs exploré cette avenue alors qu’il était premier ministre en 2002 et après la défaite de son parti contre les Libéraux en 2003. «Dans ce temps-là, l’ADQ était une force significative et je sentais que nous devions aller chercher une coalition, parce que nous n’avons pas de système proportionnel.»

Pourquoi l’alliance n’a-t-elle pas fonctionné? «Parce que mes interlocuteurs n’étaient vraiment pas parlables», a lancé Bernard Landry.

Pour sa part, l’ex-chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe ne croit pas qu’une coalition soit envisageable. «Je ne crois pas que ce soit possible dans un système à un tour, dit-il. Dans un système à deux tours, comme en France, ce serait possible. Le parti de la coalition qui termine deuxième peut appuyer celui qui termine premier.» Il ajoute qu’une coalition portée au pouvoir pourrait être minée par les dissensions entre les partis.

Pauline Marois, également présente au défilé de la Fête nationale, est demeurée évasive sur la possibilité de s’allier à Québec solidaire et Option nationale. «Le Parti québécois est déjà une très vaste coalition et ceux qui ont le goût de s’y joindre sont les bienvenus.»

Elle a toutefois ajouté être «ouverte à rencontrer tous les Québécois». De plus, elle affirme avoir été en contact avec Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec, qui s’est proposé comme médiateur.

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