La rencontre « sans tabou » entre le maire Régis Labeaume et les représentants des syndicats de la Ville s'est déroulée pendant toute la journée, jeudi. Tout le monde est ressorti de cette table de discussion avec le sourire aux lèvres : le dialogue est rétabli.
Les parties ont convenu de se rencontrer de nouveau en septembre. Ils étaient 38, autour de la table, pour discuter derrière des portes closes. Le maire et les syndicats n'ont pas abordé en priorité les problèmes liés aux caisses de retraite et les conditions de travail, mais plutôt des relations houleuses et des dérapages dans les médias.
Les représentants syndicaux ont reconnu que le maire était plus ouvert, et la plupart sont ressortis satisfaits de la rencontre.
Scepticisme à l'endroit du maire
Les syndicats se montraient plutôt sceptiques envers les intentions du maire pour cette rencontre au sommet. À l'exception des cols bleus, ils ont tous accepté d'assister à la rencontre qui s'est déroulée à l'ancien hôtel de ville de Sainte-Foy. Pour se préparer aux discussions, les représentants syndicaux ont reçu un questionnaire leur demandant de s'exprimer sur différents sujets touchant l'administration municipale. Le formulaire d'une douzaine de pages portait notamment sur le discours que le maire Labeaume a prononcé dernièrement devant des gens d'affaires au sujet des caisses de retraite.
Le président de la Fraternité des policiers, Bernard Lehré, a dit que personne n'avait rempli ce questionnaire. Quant à la présidente du syndicat des employés professionnels de la Ville de Québec, Sylvie Dolbec, elle a dit qu'elle se méfiait des intentions du maire Labeaume. Elle a même ajouté que la convocation du maire Labeaume ressemblait plutôt à une opération de relations publiques alors que la Ville et les syndicats sont en pleine négociation.
Pour sa part, le maire Régis Labeaume a dit comprendre parfaitement le scepticisme des syndicats, mais il a affirmé que son approche a changé et qu'il est maintenant ouvert aux discussions.
Les représentants syndicaux ont semblé apprécier cette attitude, même si la méfiance ne s'est pas dissipée totalement. Une autre rencontre est prévue en septembre.