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Grève étudiante: la FEUQ se prépare pour une possible campagne électorale au Québec

La FEUQ est prête en vue de possibles élections à l'automne
AFP

MONTRÉAL - Au tour de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) de s'approprier le fameux slogan électoral des libéraux en 2003 — «Nous sommes prêts»—, car ses membres se prononcent cette fin de semaine sur un plan d'action pour une éventuelle campagne électorale.

Tandis que les rumeurs d'élections circulent au Québec, la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, assure que les membres qu'elle représente sont décidés, mais également disponibles pour aller «sur le terrain» à n'importe quel moment afin de discuter avec les citoyens et de faire état du bilan du gouvernement Charest, qu'elle estime «catastrophique».

Le Directeur général des élections du Québec, Denis Dion, a récemment averti les mouvements étudiants qu'ils devront respecter la loi électorale s'ils veulent contribuer à une défaite libérale, notamment le fait que chaque dépense doit être autorisée par un agent officiel d'un candidat.

Mme Desjardins semble fort peu indisposée par un récent sondage Léger Marketing-Le Devoir qui indique que 56 pour cent de la population québécoise «(appuie) davantage la position du gouvernement dans le cadre de ce conflit», tandis que 35 pour cent soutient les étudiants.

Selon elle, la population qui était derrière les étudiants au début du conflit l'est toujours, et l'appui populaire «se maintient». Mme Desjardins ajoute que si la question posée concernait une hausse modérée ou une indexation des droits de scolarité, l'appui de la population serait plus important.

En réponse à un chiffre du même sondage qui donne plus de la moitié des Québécois (55 pour cent) favorables au déclenchement d'élections à la mi-août, Mme Desjardins reconnait qu'elle et ses pairs attendaient des élections depuis plusieurs semaines, voire des mois.

«Le gouvernement croyait que la radicalisation du mouvement allait nous essouffler, mais ça n'a pas fonctionné. L'idée des casseroles est arrivée», observe-t-elle. «J'ai l'impression que l'impact de la gestion de la crise étudiante par le gouvernement va avoir une incidence sur le vote. On l'a vu dans Argenteuil», dit-elle, en référence à la circonscription des Laurentides qui est récemment passée aux mains du Parti québécois.

Comme les musiciens de Loco Locass avec lesquels elle a partagé la scène de la Place des Festivals, vendredi soir, Mme Desjardins compte encourager la population — les jeunes, en particulier — à aller voter et de continuer leur lutte «pour faire changer les choses».

Et cette lutte, elle pourrait durer encore quelque temps.

«Le scénario de la reprise de la grève à l'automne, si le dossier n'est toujours pas réglé, est sur la table», affirme-t-elle.

«Poursuivre la mobilisation, ça fait partie des plans. Les étudiants reçoivent actuellement des horaires chaotiques, complexes. Il y a des cours qui se chevauchent, parfois. Je pense que du côté des administrations universitaires, on a déjà prévu que la mobilisation reprenne à l'automne.»

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